A l'aube d'une semaine qui s'annonce chargée, les marchés d'actions européens sont attendus en repli. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.178,01 points (+0,10%), le CAC 40 à 7.097,21 points (+0,02%), le DAX 40 à 15.150,03 points (+0,11%), le FTSE 100 à 7.765,15 points (+0,05%), le SMI à 11.332,30 points (+0,13%), l’AEX à 750,67 points (+0,46%), le BEL 20 à 3.863,11 points (+0,06%), l’IBEX 35 à 9.060,20 points (+0,27%), le DJIA à 33.978,08 points (+0,08%), le Nasdaq à 11.621,71 points (+0,95%), le S&P 500 à 4.070,56 points (+0,25%) et le Nikkei 225 à 27.433,40 points (+0,19%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD à 1,0870 (+0,01%), l’EUR/JPY à 140,97 (-0,11%) et l’USD/JPY à 129,70 (-0,12%).

Ce lundi, Elis et Seb publient leur chiffre d'affaires pour l'exercice 2022. Une croissance à deux chiffres de ses revenus au titre de l'exercice 2022 a été annoncée vendredi soir par le groupe d’ingénierie et de conseil en technologies Alten. Le chiffre d'affaires du groupe s'est inscrit à 3,78 milliards d'euros contre 2,93 milliards d'euros en 2021, soit une croissance en données publiées de 29,3%. Cette performance est globalement conforme aux attentes du consensus établi par FactSet, qui escomptait un chiffre d'affaires de 3,73 milliards d'euros en 2022. Alors qu'il visait une progression "très satisfaisante [et] supérieure à 15%" en organique, Alten a dégagé une croissance annuelle de 17,7%.

En ce début d’une semaine qui sera marquée par une nouvelle vague de résultats d’entreprises et par les décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) américaine, de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque d'Angleterre (BOE), les marchés d'actions européens devraient ouvrir en baisse.  

Les données du courtier IG Markets mentionnées que le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 32 points, soit 0,5%, à 7h45. Le contrat sur le FTSE 100 abandonnait 28 points, soit 0,4% également, tandis que le contrat sur le DAX 40 reculait de 53 points, soit 0,4%.

Les réunions des grandes banques centrales devraient se conclurent par de nouvelles hausses des taux d’intérêt. Mais les investisseurs anticipent très largement un ralentissement du resserrement monétaire aux Etats-Unis, où l'inflation semble avoir atteint un sommet et commencer de s'atténuer. Le marché évalue désormais à 98,9% la probabilité d'une hausse de 25 points de base des taux de la Fed cette semaine selon l'outil FedWatch de CME Group. La BCE devrait opter pour sa part pour une nouvelle hausse de 50 points de base de ses taux directeurs, l'activité économique se tenant mieux que prévu et l'inflation restant à des niveaux élevés en zone euro.  

La présidente de la banque centrale Christine Lagarde, a prévenu plusieurs fois en janvier que l'inflation restait "beaucoup trop élevée" et que les taux devraient donc être relevés de manière soutenue. Selon les économistes, l’issue de la réunion prévue ce semaine ne fais pas de doutes. Ainsi les investisseurs se concentreront sur les perspectives de hausse des taux dans les prochains mois.

La semaine sera chargée également du côté des indicateurs économiques avec la première estimation du produit intérieur brut (PIB) du quatrième trimestre, les chiffres de l'inflation et les indices PMI de janvier en zone euro.
 

Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, s'est adjugé 1%, l’indice Dow Jones (DJIA) a gagné 0,4% vendredi et l’indice élargi S&P 500 a pris 0,6%. Tandis que le Nasdaq a avancé de 4,2%, l'indice Dow Jones et le S&P 500 ont respectivement progressé de 1,8% sur l’ensemble de la semaine.
 

Les principaux indices asiatiques évoluent en ordre dispersé lundi. L'indice Shanghai Composite gagnait 0,2% à la fin de sa première séance de l'année du Lapin. Après une semaine de pause pour les célébrations du Nouvel an lunaire, les bourses chinoises ont rouvert lundi. Le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong chutait de 2,3% en fin de séance. Par contre l’indice Nikkei a terminé en progression de 0,2% à Tokyo.  

Les rendements obligataires du Trésor américain ont augmenté vendredi. Ils ont permis au taux du bon de référence à dix ans d’enregistrer sa plus forte hausse hebdomadaire depuis un mois. Cette semaine, les annonces de la Fed seront surveillées par les investisseurs. Ce qui les permettra d’obtenir des indications sur le moment où la banque centrale cessera de resserrer sa politique monétaire.
 

Selon Bill Adams, chef économiste de Comerica Bank, « un certain nombre d'indicateurs envoient des signaux d'alerte concernant une récession ». Pour lui, « compte tenu du ralentissement de l'inflation et de la multiplication des signes d'inflexion de l'économie, les marchés financiers intègrent une hausse d'un quart de point de pourcentage des taux de la Fed ». A l’en croire, les marchés « intègrent également la possibilité que la Fed maintienne ses taux inchangés lors de sa prochaine décision en mars ».  

Ce matin, l’euro évolue peu face au dollar. Pour les analystes, les annonces de la Fed, de la BCE et de la Banque d’Angleterre cette semaine pourraient marquer un tournant pour le dollar. Les éléments défavorables au dollar sont globalement arrivés à épuisement selon Capital Economics. Les analystes estime de leur côté que « la faiblesse persistante des indicateurs économiques américains entamera l'appétit pour le risque, resserrera les conditions financières et entraînera une hausse du dollar dans les prochains mois ». Mais, les stratégistes devises de Bank of America préviennent qu’ « alors que l'inflation ralentira probablement tout au long de 2023, les divergences persistantes entre les pays devraient maintenir la volatilité des devises à un niveau élevé ».

Ils prévoient « une baisse modérée du dollar d'ici à la fin de l'année, qui se poursuivra en 2024. Pourtant, si la faiblesse récente du dollar est justifiée d'un point de vue directionnel, nous pensons que son ampleur est excessive. Il est indéniable que les forces à l'origine de la forte hausse du dollar l'année dernière semblent s'être retournées, l'inflation américaine ayant probablement atteint un sommet ».

Ce matin, les contrats à terme sur le pétrole brut reculent. L’attention des opérateurs étant concentrée sur la prochaine réunion du comité interministériel de l’Opep+, un groupe rassemblant l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix pays alliés menés par la Russie, prévue mercredi. Selon les analystes, l’Opep+ ne devrait pas modifier le niveau de sa production lors de la réunion de ce comité interministériel. En réalité, lors de sa réunion de décembre, qui s'est tenue à la veille de la mise en œuvre de l'embargo de l'Union européenne sur le pétrole russe et du plafonnement des exportations de Moscou à 60 dollars le baril l’Opep+ avait opté pour le statu quo.

Tandis que le contrat de mars sur le WTI reculait de 39 cents, à 79,29 dollars le baril, celui de même échéance sur le Brent de mer du Nord perdait 50 cents, à 86,16 dollars le baril.