Après des projections économiques prudentes en Chine, les Bourses européennes devraient ouvrir en légère hausse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.294,80 points (+1,28%), le CAC 40 à 7.348,12 points (+0,88%), le DAX 40 à 15.578,39 points (+1,64%), le FTSE 100 à 7.947,11 points (+0,04%), le SMI à 11.190,09 points (+0,22%), l’AEX à 760,57 points (+0,72%), le BEL 20 à 3.885,05 points (+0,74%), l’IBEX 35 à 9.464,20 points (+1,47%), le DJIA à 33.390,97 points (+1,17%), le Nasdaq à 11.689,01 points (+1,97%), le S&P 500 à 4.045,64 points (+1,61%) et le Nikkei 225 à 28.237,78 points (+1,11%).

Concernant les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0649 (+0,13%), l’EUR/JPY à 144,53 (+0,05%), et l’USD/JPY à 135,75 (-0,08%).

A la veille d'une nouvelle journée de mobilisation des syndicats contre le projet de la réforme des retraites, les investisseurs suivront lundi l’évolution des débats au Sénat sur ce projet. S’agissant des entreprises, le marché guette la réaction de Vivendi à l'offre présentée par la société publique d'investissement Cassa Depositie Prestiti (CDP) pour acquérir 100% du réseau fixe de Telecom Italia, dont le groupe français est le premier actionnaire avec 23,75% du capital.

Le chimiste Solvay a par ailleurs annoncé vendredi soir avoir convenu des conditions finales pour céder sa participation de 50% dans la coentreprise RusVinyl à son partenaire russe Sibur, pour un montant d'environ 430 millions d'euros. Pour Solvay dans son communiqué, « une moins- value d'environ 175 millions d'euros sera comptabilisée à l'issue de la transaction, reflétant principalement la matérialisation des écarts de conversion historiques ».

Alors que les opérateurs attendent les auditions du président de la Réserve fédérale (Fed), les marchés d’actions européens devraient légèrement progresser aujourd’hui à l’ouverture. Jerome Powell, devant le Congrès et le rapport sur l'emploi américain, prévus dans le courant de la semaine. Aussi, l’attention est tourné vers la Chine ayant annoncé hier un objectif de croissance d'environ 5% pour 2023.
 

Le contrat sur le FTSE 100 était proche de l'équilibre, celui sur le DAX 40 montait de 33 points, soit 0,2%. Le contrat à terme sur le CAC 40 progressait de 25 points, soit 0,3% vers 7h30.

En dépit de la reprise économique attendue après la levée des restrictions sanitaires qui sont restées en vigueur pendant près de trois ans, la prévision de croissance dévoilée par Pékin à l'occasion de la session parlementaire annuelle en Chine est la plus faible depuis plus d'un quart de siècle. La croissance chinoise s'était établie à 3% l’année dernière. Les principales Bourses asiatiques présentent un tableau contrasté ce jour. L'indice Nikkei a clôturé en hausse de 1,1% à Tokyo. En fin de séance, l’indice Shanghai Composite perdait 0,2 % et le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong gagnait 0,4%.

Cette semaine sera également marquée par les auditions semestrielles du président de la Fed par le Congrès, par les décisions de politique monétaire des banques centrales australienne, canadienne et japonaise, ainsi que par la présentation du projet de budget des Etats-Unis par Joe Biden, dans le domaine macroéconomique. Ce document mettra un accent sur les priorités de Joe Biden avant le lancement anticipé de sa campagne de réélection et préparera le terrain pour des négociations difficiles avec les républicains sur les dépenses publiques.

Le président américain avait déclaré dans son discours sur l'état de l'Union en février que son projet de budget pour l'exercice 2024 prévoyait de réduire le déficit des Etats-Unis de 2.000 milliards de dollars sur dix ans. Wall Street a terminé en hausse vendredi soir à la faveur d'une détente des taux obligataires, sans que l'annonce d'une activité toujours dynamique dans le secteur des services n'alimente la crainte d'un durcissement de la politique monétaire. L'indice élargi S&P 500 a pris 1,6%, le Nasdaq Composite s'est adjugé 2% et le Dow Jones (DJIA) a gagné 1,2%.

Ce matin, les rendements obligataires du Trésor américain a dix ans, le titre de référence du marché, recule maintenant sous le seuil de 4%. Un jour seulement après que des craintes liées à l'inflation ont entraîné une hausse des rendements à dix et 30 ans au-dessus de 4%, les investisseurs sont revenus à l'achat sur le marché obligataire américain vendredi. Selon les économistes de BofA Securities, « comme la réunion de mars du comité de politique monétaire de la Fed aura lieu plus tard que d'ordinaire cette année (le 22 mars), ses membres auront l'occasion d'analyser non seulement le rapport de février sur l'emploi aux Etats-Unis, qui sera publié cette semaine, mais aussi l'indice des prix à la consommation et les ventes de détail, attendues la semaine prochaine, avant de soumettre leurs projections économiques ».

A l'aube d'une semaine marquée par la session parlementaire en Chine, l’euro gagne peu de terrain face au dollar lundi. Les auditions de Jerome Powell sont devant le Congrès des Etats-Unis et les décisions de politique monétaire des banques centrales d'Australie, du Canada et du Japon. Selon Saxo, ces rendez-vous devraient engendrer une certaine volatilité à court terme sur le marché des changes. Capital Economics estime pour sa part que les marchés des changes attendent un catalyseur décisif. Il attend les chiffres de l'emploi américain pour février, programmés vendredi. L’intermédiaire financier souligne que le précédent rapport sur l'emploi avait déclenché une réévaluation des anticipations en matière de taux d'intérêt.
 

Alors que les prévisions de croissance prudentes du gouvernement chinois retiennent l'attention des opérateurs, les contrats à terme sur le pétrole brut se replient ce matin. Selon la note de Stephen Innes, associé de SPI Asset Management, les opérateurs devraient se concentrer sur les indicateurs économiques publiés en Chine après la session parlementaire annuelle. Pour lui, « les principaux indicateurs mensuels d'activité en Chine, tels que la production industrielle, les ventes de détail, les investissements en immobilisations corporelles et la balance commerciale, qui n'ont pas encore démontré de reprise robuste, seront déterminants pour le marché ».

Le contrat d'avril sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex fléchissait de 58 cents, à 79,10 dollars le baril et le contrat de mai sur Brent de mer du Nord cédait 63 cents, à 85,20 dollars le baril vers 7h20.