Avant les chiffres de l'inflation aux USA, les Bourses européennes devraient poursuivre leur repli. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.096,54 points (-3,14%), le CAC 40 à 7.011,50 points (-2,90%), le DAX 40 à 14.959,47 points (-3,04%), le FTSE 100 à 7.548,63 points (-2,58%), le SMI à 10.632,05 points (-1,24%), l’AEX à 727,25 points (-2,12%), le BEL 20 à 3.660,00 points (-2,32%), l’IBEX 35 à 8.958,90 points (-3,51%), le DJIA à 31.819,14 points (-0,28%), le Nasdaq à 11.188,37 points (+0,45%), le S&P 500 à 3.855,76 points (-0,15%), et le Nikkei 225 à 27.222,04 points (-2,19%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0704 (-0,28%), l’EUR/JPY à 143,33 (+0,26%), et l’USD/JPY à 133,94 (+0,54%).

Tandis que Vinci Airports et Vinci Autoroutes, filiales du groupe de concessions et de construction Vinci, dévoilent leurs chiffres du trafic pour février, Bolloré et Mersen présentent de leur part leurs résultats annuels mardi.  L’équipementier automobile Michelin veut réaliser entre 20% et 30% de son chiffre d'affaires dans d'autres domaines que la conception et la fabrication de pneumatiques en 2030. Lors d'un point d'étape sur la stratégie du groupe.

Alors que les investisseurs cherchent à déterminer si les turbulences provoquées par la faillite des banques américaines Silicon Valley Bank et Signature Bank modifieront, du moins temporairement, la trajectoire de hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale (Fed) américaine, les contrats à terme sur les indices actions européens sont orientés à la baisse mardi.

Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 18 points, soit 0,3%, vers 7h20. Le contrat sur le FTSE 100 abandonnait 20 points, soit 0,3%, et le DAX 40 cédait 30 points, soit 0,2%. 

Après la faillite de Silicon Valley Bank en Californie et de Signature Bank à New York, les investisseurs réévaluent les perspectives des taux d'intérêt américains. Les marchés évaluent désormais à 27,7% la probabilité que la Fed laisse ses taux inchangés le 22 mars et à 72,3% la probabilité qu'elle les relève de 25 points de base, pour les porter entre 4,75% et 5% selon l'outil FedWatch de CME Group. Alors qu'elle avait atteint plus de 70% en début de semaine dernière, la probabilité d'une hausse de taux de 50 points de base est désormais considérée comme nulle.   Les investisseurs attendent désormais les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis en février, prévus à 13h30 (heure de Paris). Depuis le pic atteint en juin dernier, le taux d'inflation outre-Atlantique a baissé, mais reste obstinément élevé.

En raison des inquiétudes entourant le secteur bancaire à l’issue d'une séance particulièrement volatile Wall Street a terminé sans direction et les taux obligataires ont fortement baissé lundi. Tandis que le Nasdaq Composite a gagné 0,5%, l’indice élargi S&P 500 a perdu 0,2%. L'indice Dow Jones (DJIA), qui avait ouvert dans le rouge avant de gagner jusqu'à 1,4%, a finalement terminé en repli de 0,3%.   

En anticipation d'une politique monétaire moins sévère face aux récentes turbulences du secteur financier, les valeurs de croissance ont profité de la forte détente des taux de marché. Les marchés asiatiques baissent mardi. Le Hang Seng perdait également 2,2% en fin de séance à Hong Kong et le Shanghai Composite cédait parallèlement 0,5%.

Ce matin, le dollar gagne du terrain face à l’euro, sur fond de hausse des taux sur le marché obligataire qui renforce l’attrait des actifs à revenu fixe libellés en dollar. Selon certains analystes, le billet vert est peut-être soutenu également par la demande de valeurs refuges. Pour Alvin T. Tan, responsable de la stratégie de change pour l'Asie chez RBC Capital Markets, la nervosité des marchés reste élevée en raison des incertitudes et des craintes concernant l'étendue des problèmes du secteur bancaire américain. Le stratégiste « recommande de ne pas trop parier sur une baisse du dollar, compte tenu de son rôle habituel de valeur refuge ». CBA estime pour sa part que si l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis dépasse les prévisions des analystes, les marchés pourraient revoir à la hausse leurs anticipations pour la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed et apporter un soutien au dollar ».

Ce matin, les contrats à terme sur le pétrole brut reculent dans un contexte d’aversion au risque.  Selon ING, le marché n'est pas parvenu à échapper à la montée d'une aversion au risque généralisée après l'effondrement de Silicon Valley Bank. Pour Oanda, « les opérateurs du secteur de l'énergie ne s'attendaient pas à ce que la faillite de la seizième banque des Etats-Unis déclenche une vague d'aversion au risque telle que le prix du Brent tomberait sous la barre des 80 dollars le baril ». ING pense que le recul des cours du pétrole pourrait rester limité, des informations de presse faisant état d'achats importants de la part de la Chine. Le contrat d'avril sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cédait 78 cents, à 74,01 dollars le baril et le contrat de mai sur le Brent de mer du Nord perdait 78 cents, à 79,99 dollars le baril vers 7h25.