Après le soutien des autorités à Credit Suisse, les Bourses européennes devraient se reprendre. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.034,92 points (-3,46%), le CAC 40 à 6.885,71 points (-3,58%), le DAX 40 à 14.735,26 points (-3,27%), le FTSE 100 à 7.344,45 points (-3,83%), le SMI à 10.516,40 points (-1,87%), l’AEX à 716,47 points (-2,85%), le BEL 20 à 3.629,91 points (-2,65%), l’IBEX 35 à 8.759,10 points (-4,37%), le DJIA à 31.874,57 points (-0,87%), le Nasdaq à 11.434,05 points (+0,05%), le S&P 500 à 3.891,93 points (-0,70%), et le Nikkei 225 à 27.010,61 points (-0,80%).

Pour ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0610 (+0,30%), l’EUR/JPY à 140,99 (-0,10%) et l’USD/JPY à 132,90 (-0,40%).

Après les mesures annoncées par les autorités suisses pour soutenir Credit Suisse et avant la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne, les valeurs bancaires resteront au centre de l'attention jeudi en France. Tandis que Sanofi et JCDecaux réunissent leurs actionnaires en assemblée générale, Rubis publie pour sa part ses résultats annuels.

A l'ouverture ce jeudi, les marchés d’actions européens sont attendus en forte hausse, au lendemain d’une journée noire, portés par les mesures rassurantes adoptées par les autorités suisses pour apaiser les craintes à l’égard de la santé financière de Credit Suisse. En Europe, la volatilité pourrait cependant rester élevée, la crainte d’une nouvelle crise financière suscitant des doutes sur la décision qu'annoncera la Banque centrale européenne dans l'après-midi.
 

Le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 116 points, soit 1,7%, à 7h35, selon les données du courtier IG. Le contrat sur le DAX 40 prenait 230 points, soit 1,6%, et celui sur le FTSE 100 progressait de 91 points, soit 1,2%.

Hier, les Bourses européennes ont lourdement chuté. Les craintes déclenchées aux Etats-Unis par la faillite de Silicon Valley Bank ont gagné le Vieux continent.  Les déclarations du président de Saudi National Bank, le premier actionnaire de Credit Suisse ont fait plonger son cours de Bourse de près de 25% mercredi.  Un décrochage de l’action Suisse ayant déclenché une onde de choc sur les marchés financiers européens et particulièrement sur les valeurs bancaires. Le DAX 40 à Francfort a lâché 3,3%,  le CAC 40 a abandonné 3,6%, puis le FTSE 100 à Londres a reculé de 3,8%.
   

Les autorités suisses ont pris des mesures pour soutenir la banque, en difficulté depuis des mois, après la fermeture des Bourses européennes. Dans la nuit de mercredi à jeudi, Credit Suisse a indiqué qu’elle exercerait une option lui permettant d'emprunter jusqu'à 50 milliards de francs suisses (50,7 milliards d'euros) auprès de la Banque nationale suisse (BNS), afin d'essayer d'endiguer les inquiétudes concernant ses liquidités.
 

Wall Street a limité ses pertes mercredi, après les annonces de la FINMA et de la BNS. Le Nasdaq Composite a terminé en hausse de 0,1%, l’indice Dow Jones (DJIA) a clôturé en repli de 0,9%, et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,7%.

Les investisseurs prêteront leur attention ce jeudi aux réactions à toutes ces annonces. Principalement aux éventuelles déclarations de la présidente de la BCE Christine Lagarde par rapport aux possibles risques de contagion. Christine Lagarde tiendra une conférence de presse à partir de 14h45 pour expliquer la décision de politique monétaire de la BCE, attendue à 14h15.
 

Les marchés asiatiques reculent aujourd’hui. Le Shanghai Composite abandonnait 1,1%, tandis qu’en fin de séance le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong cédait 2,1% et l’indice Nikkei a perdu 0,8% à Tokyo.

Après que Credit Suisse a annoncé qu'elle emprunterait des fonds à la banque centrale suisse pour soutenir ses liquidités, les rendements obligataires du Trésor américain effacent leurs pertes ce matin. Les difficultés de la banque suisse ayant envoyé une onde de choc sur les marchés financiers et amené les opérateurs à intégrer une baisse d'un point de pourcentage des taux de la Réserve fédérale (Fed) américaine cette année, entrainant le recul des rendements des obligations américains mercredi. Le mouvement de vente subi par Credit Suisse a déclenché une ruée déstabilisante vers la sécurité des emprunts d'Etat, se propageant aux banques européennes.
 

Ce matin, le dollar s’inscrit en baisse face à l’euro et au franc suisse, après avoir bénéficié selon CBA des inquiétudes concernant une possible contagion financière mercredi. A en croire la banque, un pic dans les mesures de volatilité telles que les indices VIX et MOVE et/ou un repli des marchés d'actions devrait constituer un signal pour une nouvelle hausse du dollar.

Ce matin, les contrats à terme sur le pétrole progressent. Ils opèrent un rebond après que le baril de brut léger doux (WTI) côté au Nymex a clôturé sous la barre de 70 dollars pour la première fois depuis décembre 2021. Les opérateurs mettent en balance le rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), publié mardi, qui a fait état d'un optimisme croissant pour la demande chinoise, puis les craintes concernant la stabilité économique aux Etats-Unis et en Europe, provoquées par l’effondrement de Silicon Valley Bank et les problèmes de Credit Suisse.

L'Opep table sur une croissance stable de la demande mondiale de pétrole, à 2,3 millions de barils par jour cette année, une prévision conforme à ses précédentes estimations. Le contrat d’avril sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 28 cents, à 67,89 dollars le baril et celui de mai sur le Brent de mer du Nord gagnait 44 cents, à 74,13 dollars le baril à 7h25.