En ce début de semaine, les marchés d'actions européens devraient ouvrir près de l'équilibre. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.340,43 points (+1,25%), le CAC 40 à 7.432,93 points (+1,26%), le DAX 40 à 15.961,02 points (+1,44%), le FTSE 100 à 7.778,38 points (+0,98%), le SMI à 11.554,24 points (+0,85%), l’AEX à 750,48 points (+1,25%), le BEL 20 à 3.799,88 points (+1,67%), l’IBEX 35 à 9.147,30 points (+1,15%), le DJIA à 33.674,38 points (+1,65%), le Nasdaq à 12.235,41 points (+2,25%), le S&P 500 à 4.136,25 points (+1,85%), et le Nikkei 225 à 28.980,84 points (-0,61%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,1044 (+0,24%), l’EUR/JPY à 148,84 (+0,17%), et l’USD/JPY à 134,78 (-0,06%).

En raison du jour férié aucun indicateur économique ne doit être publié. L’agenda des entreprises est aussi vide.

Malgré un regain d'appétit pour le risque après la publication, vendredi, d'un rapport encourageant sur l'emploi non agricole aux Etats-Unis, les marchés d’actions européens pourraient ouvrir sur une note mitigée lundi. Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 6 points, soit 0,1% à 7h35. Le contrat sur le DAX 40 était inchangé. En raison d’un jour férié, la Bourse de Londres est fermée lundi.

Ce matin, les investisseurs examineront les statistiques sur la production industrielle en Allemagne pour le mois de mars. Le chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE ) Philip Lane fera un discours que les investisseurs surveilleront au Forum New Economy à Berlin. Après l'annonce de créations d'emplois toujours soutenues aux Etats-Unis et l'apaisement des craintes dans le secteur bancaire, la Bourse de New York a effacé vendredi une partie de son recul de la semaine. Les investisseurs ont également salué les résultats publiés la veille au soir par le géant technologique Apple, mettant fin à quatre séances consécutives de baisse.

Depuis le début du mois de mars, le DJIA et le S&P 500 ont tout de même essuyé leur plus fort repli en une semaine, en cédant 1,2% et 0,8%, respectivement. Le Nasdaq Composite a gagné 0,1% la semaine dernière. Selon Ann Miletti, responsable de la gestion des actions chez Allspring Global Investments, « si vous êtes optimiste, vous pouvez penser que l'économie se porte plutôt bien au vu des données sur l'emploi ».

A en croire le président de la Réserve fédérale (Fed) de Saint Louis, James Bullard dans sa déclaration vendredi soir, que le scénario le plus probable pour l’économie américaine était un affaiblissement de la croissance et un marché du travail moins dynamique, mais pas une récession. Le banquier central a annoncé lors d'une intervention à Minneapolis (Nord des Etats-Unis), « le basculement imminent de l'économie américaine est grandement exagéré ». Les principales places boursières asiatiques évoluent de façon contrastée lundi. Le Shanghai Composite gagnait 1,6%, l'indice Nikkei perdait 0,6% en fin de séance à la Bourse de Tokyo et l’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong prenait 0,8%.
 

Après avoir progressé vendredi dans le sillage du rapport sur l'emploi, qui a montré que les Etats-Unis avaient créé 253.000 emplois nets en avril - contre 180.000 attendus par les économistes, les rendements des emprunts du Trésor américain évoluent de façon contrastée ce lundi. Le taux de chômage a reculé à 3,4%, son plus bas niveau depuis 1969. Matt Peron, directeur de la recherche chez Janus Henderson Investors, « les très bons chiffres du rapport sur l'emploi se révèlent problématiques pour les autorités qui s'efforcent de juguler l'inflation ».

Le taux du titre du Trésor américain à 10 ans cédait 1 point de base, à 3,429%, vers 7h20. Celui du titre à 2 ans gagnait 3 points de base, à 3,937%.

Tandis que le billet vert cède un peu de terrain par rapport à la devise japonaise, l’euro s'apprécie lundi matin face au dollar et au yen. Deutsche Bank ne croit pas que le dynamisme du marché du travail aux Etats-Unis favorisera le dollar. Selon la banque, le marché du travail d’autres pays reste en bonne santé, notamment au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande, ce qui devrait inciter les autres banques centrales à maintenir une position "prudemment restrictive". Pour l’intermédiaire financier, « les autres banques centrales ne connaissent pas les mêmes difficultés dans leur secteur bancaire ».
 

Pour Deutche Bank, compte tenu des problèmes des banques régionales américaines, les perspectives du dollar sont « légèrement baissières à moyen terme, au moins face aux autres grandes devises ».

Ce matin, les contrats à terme sur le pétrole brut s’inscrivent en hausse. Selon les analystes d'ANZ Research, les tensions sur le marché pétrolier semblent être alimentées par les signes d'une reprise de la demande en Chine. Le contrat de juin sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 43 cents, à 71,77 dollars le baril. Le contrat de juillet sur le Brent de mer du Nord gagnait 41 cents, à 75,71 dollars le baril, vers 7h20. A les en croire, les vols intérieurs en Chine devraient être à l'origine de près d'un tiers de la croissance mondiale de la demande de kérozène en 2023. Barbara Lambrecht, analyste en matières premières chez Commerzbank estime que « si les importations chinoises de brut, qui ont quasiment atteint en mars leur niveau record de juin 2020, réservent également une bonne surprise en avril, cela pourrait redonner de l'optimisme au marché ».