Le gouvernement botswanais espère que la fin de son séjour sur la "liste grise" du Groupe d'action financière (GAFI) sera pour bientôt. Le président Masisi est intervenu personnellement pour tenter de sauver la mise.

Le Gafi doit prendre une décision lors de sa session plénière du 18 au 21 octobre sur le maintien ou non du Botswana sur sa liste grise. Malgré trois ans de coopération avec le Groupe d'action financière, gendarme mondial de la lutte contre le blanchiment d'argent, le Botswana pourrait voir son séjour sur la liste grise de l'organisation internationale se prolonger. Depuis octobre 2018, le Botswana figure sur la fameuse liste grise du Gafi des pays ayant des déficiences en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Sur la base des travaux de cette institution, l'Union européenne a, en 2020, intégré à son tour le Botswana dans sa liste de pays tiers à haut risque (AI du 02/12/20).

D’énormes efforts ont été fournis par le président Mokgweetsi Masisi pour jouer les bons élèves : plus de 30 lois votées depuis 2018 en suivant les prescriptions de l'institution. Raison majeure des réserves du Gafi à sortir le Botswana de la liste grise : le manque de résultats concrets dans l'application de ses recommandations, notamment celles relatives aux poursuites de figures publiques majeures impliquées dans des affaires de blanchiment de capitaux.