Redoutant une stagflation, les marchés actions européens devraient poursuivre leur baisse. L'Eurostoxx 50 s'ouvre à 3.690,74 points (-1,36%), le CAC 40 à 6.352,94 points (-1,20%), le DAX 40 à 14.007,76 points (-1,26%), le FTSE 100 à  7.438,09 points (-1,07%), le SMI à 11.579,14 points (-1,29%), l'AEX à 693,03 points (-1,36%), le BEL 20 à 3.967,23 points (-1,13%), l'IBEX 35 à 8.476,40 points (+0,01%) et le Nikkei 225 à 26.440,03 points (-1,75%).
Du côté des cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l'EUR/USD s'ouvre à 1,0503 (+0,36%), l'EUR/JPY à 135,35 (+0,90%) et l'USD/JPY à 126,87   (+0,49%).
La Société Générale a annoncé mercredi soir avoir finalisé la cession de Rosbank et de ses filiales d'assurance en Russie à Interros Capital, une opération qui se traduira par un impact de près de 7 points de base sur son ratio de solvabilité CET1. Conformément aux éléments communiqués en avril, la banque passera une perte comptable d'environ 3,2 milliards d'euros dans ses résultats du deuxième trimestre à la suite de cette cession. Fin mars, le ratio de CET 1 du groupe s'élevait à 12,9%, soit environ 370 points de base au-dessus de l'exigence réglementaire.
Les marchés d'actions européens devraient poursuivre leur baisse jeudi matin, pénalisés par les craintes de stagflation qui ont fait chuter les Bourses américaines mercredi soir. A 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 55 points, soit 0,9%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 40 cédait 130 points, soit 0,9%, et celui sur le FTSE 100 abandonnait 54 points, soit 0,7%. Wall Street a terminé en forte baisse mercredi, alors que l'augmentation des coûts liée à une inflation élevée aux Etats-Unis menace la rentabilité des entreprises, notamment dans le secteur de la distribution.
Signant sa plus forte baisse depuis juin 2020, l'indice Dow Jones (DJIA) a chuté de 3,6%, à 31.490,07 points. L'indice élargi S&P 500 a également connu sa pire séance depuis le début de la crise sanitaire pour finir sur une baisse de 4%, à 3.923,68 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a chuté de 4,7% à 11.418,15 points.
Les Bourses asiatiques chutent également jeudi matin. En fin de séance, l'indice Nikkei perdait 1,8% à Tokyo. L'indice Hang Seng à Hong Kong abandonnait 2,4% et le Shanghai Composite reculait de 0,1%.
Les rendements des obligations du Trésor américain ont reculé mercredi, les investisseurs s'inquiétant des signes indiquant que l'inflation pèse sur les bénéfices des entreprises et réévaluant les propos restrictifs tenus mardi par le président de la Fed, Jerome Powell.
Wells Fargo Investment Institute indique pour sa part que son scénario de base pour l'économie américaine repose sur une contraction "légère". "L'économie pourrait surmonter un choc lié à l'inflation ou à la politique monétaire, mais la convergence rapide de chocs multiples a atteint un point qui nous amène à prévoir une contraction du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis pendant quelques trimestres, à partir de la fin de cette année et jusqu'au deuxième trimestre de 2023", précise la banque.
L'euro progresse jeudi matin face au billet vert mais demeure sous la barre de 1,05 dollar. Le repli du dollar jeudi face aux autres grandes devises peut s'expliquer par des éléments techniques après sa récente hausse. Selon MUFG Bank, les craintes de stagflation devraient rester prédominantes sur les marchés et continuer de soutenir le billet vert.
Les contrats pétroliers progressent jeudi matin, opérant probablement un rebond technique après le mouvement de vente récent. Les cours du brut ont baissé mercredi, dans le sillage de la débâcle sur les marchés d'actions, malgré des données indiquant une diminution inattendue des stocks aux Etats-Unis et un important recul des réserves d'essence. A 7h30, le contrat de juillet sur le Brent de mer du Nord gagnait 1,26 dollar, à 110,37 dollars le baril. Celui de juin sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex progressait de 59 cents, à 110,18 dollars le baril.