Birame Faye le coordonnateur de l’institut Panos Afrique de l'Ouest a annoncé jeudi dernier que l’institut veut en collaboration avec l'UNESCO mener un plaidoyer en vue d'une réforme législative et réglementaire visant à inciter les géants de l'Internet, connus sous le nom de GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), à la monétisation des contenus produits par les médias africains.

Un atelier de restitution d'une étude portant sur le cadre légal relatif à la reprise et à l'exploitation des contenus médiatiques au Sénégal par les GAFAM s’est tenu la semaine dernière. A l’occasion, le coordonnateur de l’institut Panos a déclaré : « nous voulons examiner les différentes lois, tels le code de la presse, le code la publicité, la loi sur les droits d'auteur, la loi d'orientation sur la société de l'information, les directives régionales existantes pour vérifier s'il existe des dispositions qui prévoient des paiements » octroyés aux créateurs de contenus, les médias notamment.

Pour ce dernier, « l’atelier vise à améliorer la connaissance de la communauté des acteurs médiatiques, institutionnels et culturels, du cadre relatif à l'exploitation de leurs contenus en vue de les engager dans un plaidoyer pour une réforme législative et réglementaire visant à protéger la création de contenus contre l'action commerciale des plateformes numériques ».

Selon Birame Faye, cette initiative vise à renforcer la viabilité des médias en Afrique de l'Ouest face à la concurrence accrue des plateformes de contenus telles que les GAFAM, TikTok, Opera News, etc., qui agrègent et distribuent des contenus en ligne de sources diverses. L'accent est mis, sur l'amélioration des cadres juridiques au Sénégal et en Côte d'Ivoire pour mieux protéger les médias locaux.