Le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Fonds vert pour le climat (FVC) ont signé un accord pour une contribution de 150 millions de dollars américains du FVC au programme d'interventions laitières pour l'atténuation et l'adaptation (DaIMA) de 358 millions de dollars américains en Afrique de l'Est, touchant 2,5 millions de personnes rurales au Kenya, au Rwanda, en Tanzanie et en Ouganda.

Le programme aidera les petits producteurs laitiers à renforcer leur résilience face au changement climatique grâce à l'amélioration des services vétérinaires, des services de vulgarisation et d'élevage, et à un meilleur accès aux informations climatiques. De plus, plus de 15 millions de personnes bénéficieront indirectement du programme tout au long des chaînes de valeur du secteur laitier.

« L'obtention de ce financement supplémentaire substantiel du Fonds vert pour le climat pour le programme DaIMA constitue une étape importante vers un secteur laitier durable et résilient au changement climatique en Afrique de l'Est. Avec la collaboration des gouvernements du Kenya, du Rwanda, de la Tanzanie et de l'Ouganda, de nos partenaires financiers et techniques, et grâce aux solutions de financement innovantes du FIDA, nous souhaitons améliorer les moyens de subsistance de millions de producteurs laitiers », a déclaré Sara Mbago-Bhunu, directrice régionale du FIDA pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe.

Le secteur laitier d'Afrique de l'Est est extrêmement vulnérable au changement climatique et se caractérise également par d'importantes émissions de gaz à effet de serre (GES), notamment de méthane. Les impacts du changement climatique comprennent le stress thermique sur les animaux laitiers, des sécheresses prolongées et plus fréquentes, l'intensification des fortes pluies, les inondations et d'autres phénomènes météorologiques extrêmes qui réduisent la productivité des vaches laitières. Les solutions qui aident les agriculteurs à s'adapter à ces impacts conduisent souvent à réduire les émissions de GES ou à séquestrer le carbone dans les pâturages.

« Le programme DaIMA est le premier investissement du FVC dédié à l'élevage et répond aux besoins immédiats d'adaptation et d'atténuation des quatre pays d'Afrique de l'Est participants. Le FVC est fier de s'associer au FIDA pour assurer une transformation systémique du secteur laitier et renforcer la résilience climatique, de la ferme à la table », a déclaré Catherine Kofmann, directrice du FVC pour la région Afrique.

Le programme DaIMA a été conçu par le FIDA en collaboration avec le Centre d'investissement de la FAO, qui a apporté une expertise technique essentielle sur l'élevage et le changement climatique, et avec le soutien d'un fonds de préparation du FVC. D'autres organisations ont également soutenu sa conception, notamment le Global Methane Hub et la Global Dairy Platform.

Le programme DaIMA vise à réduire les émissions de GES de l'industrie laitière de 2 169 485 tCO2 eq. sur une période de 20 ans, contribuant ainsi aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique. Grâce à la mise en œuvre de pratiques respectueuses du climat, le programme devrait augmenter la production laitière de 34 %, augmentant ainsi considérablement la contribution du secteur laitier au PIB agricole des quatre pays ciblés. Grâce au renforcement des capacités et à l'accès au financement, le programme DaIMA améliorera les moyens de subsistance des producteurs laitiers, en mettant l'accent sur les femmes et les jeunes, en promouvant l'égalité des sexes et l'inclusion sociale.

« L'approbation du programme DaIMA représente une étape majeure pour le secteur laitier de quatre pays d'Afrique de l'Est confrontés aux défis climatiques. En développant des solutions à faibles émissions et résilientes au changement climatique axées sur l'efficacité de la production laitière, la circularité et la séquestration, en améliorant les systèmes et politiques de suivi, de reporting et de vérification, et en mobilisant le secteur financier local pour canaliser les financements climatiques vers le secteur privé, DaIMA soutient directement la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national de l'Accord de Paris de chaque pays, accélérant ainsi la transformation durable du secteur laitier dans la région », a déclaré Giovanni Munoz, chef de service pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe du Centre d'investissement de la FAO.