Les principaux producteurs d'huile de palme du Nigeria sont sur le point d'afficher des bénéfices records de 161 milliards de nairas en 2025, grâce à la flambée des prix de l'huile de palme brute (CPO) et à de solides fondamentaux opérationnels, selon un nouveau rapport d'Afrinvest West Africa.

Le rapport d'Afrinvest West Africa prévoit une croissance annuelle de 38,8 % du bénéfice avant impôts (PBT), passant de 166,8 milliards de nairas (108,6 millions de dollars américains) en 2024 à 231,5 milliards de nairas (150,7 millions de dollars américains) en 2025.

En outre, le bénéfice après impôts (PAT) devrait augmenter de 36,8 % pour atteindre 161 milliards de nairas (105 millions de dollars américains), les deux sociétés démontrant leurs prouesses stratégiques, capitalisant sur une dynamique de marché favorable et des gains d'efficacité interne.

Afrinvest prévoit que les prix mondiaux de l'huile de palme brute (CPO) augmenteront à 1 200 dollars américains par tonne métrique (MT) d'ici fin 2025, contre 900 dollars américains par MT actuellement.

Cette augmentation est alimentée par une demande accrue de biodiesel en Asie du Sud-Est, par les défis persistants de la chaîne d’approvisionnement et par le renforcement des liens commerciaux entre les principales économies comme la Chine et les États-Unis.

« Le Nigéria devrait bénéficier considérablement de ces développements, d’autant plus que des pays comme l’Indonésie et la Malaisie resserrent leurs politiques nationales en matière de biocarburants, limitant ainsi les exportations », a noté Afrinvest dans sa mise à jour 2025 du secteur de l’huile de palme.

En 2024, les prix nationaux de l'huile de palme ont bondi de 56,8 %, atteignant 420 906 ₦ (274,01 USD) la tonne métrique, sous l'effet des fluctuations du marché international, de l'affaiblissement du naira et de l'augmentation des dépenses d'importation.

Cette forte augmentation a alimenté une hausse de 90,2 % des revenus du secteur à 337,7 milliards de nairas (219,8 millions de dollars américains), Presco contribuant à hauteur de 207,5 milliards de nairas (135,1 millions de dollars américains) et Okomu à hauteur de 130,2 milliards de nairas (84,8 millions de dollars américains).

Malgré les défis macroéconomiques auxquels elles sont confrontées, tels qu’une dépréciation de 46,2 % du naira et une flambée des dépenses énergétiques, les entreprises ont maintenu de fortes marges bénéficiaires en améliorant l’efficacité de la production et en optimisant les opérations à grande échelle.