Les marchés d'actions attendus en recul, inquiets pour le Brexit et l'économie américaine 
 
 
 
 
 
 
Eurostoxx 50      3.522,31 points  -0,19% 
CAC 40            5.549,65 points  +0,05% 
DAX 30           13.295,73 points  -0,33% 
FTSE 100          6.599,76 points  +0,54% 
SMI              10.395,96 points  -0,33% 
AEX                 618,10 points  -0,26% 
BEL 20            3.680,11 points  -0,40% 
IBEX 35           8.182,30 points  -0,64% 
 
DJIA             29.999,26 points  -0,23% 
Nasdaq           12.405,81 points  +0,54% 
S&P 500           3.668,10 points  -0,13% 
 
Nikkei 225       26.652,52 points  -0,39% 
 
Cours de change à 06h50 
Variation par rapport à la clôture à New York 
 
EUR/USD      1,2158   +0,13% 
EUR/JPY      126,45   -0,08% 
USD/JPY      104,02   -0,20% 
 
   

A SUIVRE EN FRANCE

Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé jeudi soir une levée partielle du confinement instauré à la fin octobre, en raison d'une évolution moins favorable que prévu de l'épidémie de coronavirus. Parmi les mesures qui entreront en vigueur le 15 décembre, les déplacements interrégionaux seront possibles mais un couvre-feu sera instauré entre 20h et 6h, à l'exception du 24 décembre. La réouverture des cinémas, théâtres et musées est repoussée de trois semaines.

Dans l'actualité des entreprises, le groupe pharmaceutique Sanofi et son partenaire britannique GlaxoSmithKline (GSK) ont annoncé vendredi que leur programme de vaccin contre le Covid-19 avait pris du retard et que leur produit ne serait pas disponible avant le quatrième trimestre de 2021.

Le groupe de luxe Kering a annoncé jeudi soir que son conseil d'administration avait approuvé le versement d'un acompte sur dividende de 2,50 euros au titre de l'exercice 2020.

Le groupe de maisons de retraite Korian a de son côté annoncé jeudi avoir conclu un nouveau partenariat avec la foncière Aedifica, qui détient les murs d'une partie de ses établissements en Belgique et aux Pays-Bas. Ce partenariat prend la forme d'une coentreprise détenue à parts égales, qui investira dans le développement de projets immobiliers neufs aux Pays-Bas, a précisé le groupe dans un communiqué.

L'opérateur boursier paneuropéen Euronext a annoncé jeudi une recomposition de ses indices en France, qui se traduira par l'entrèée de quatre nouvelles sociétés au sein du SBF 120, tandis que le CAC 40 demeure inchangé.

Le laboratoire de biotechnologie Genfit et le spécialiste des revêtements de sol Tarkett seront exclus du SBF 120 le 21 décembre, a indiqué Euronext dans un communiqué. L'indice accueillera à cette date la société de stockage d'énergie McPhy Energy, le fabricant d'emballages alimentaires Verallia, le promoteur immobilier Kaufman and Broad et la société d'immobilier commercial Carmila.

Vendredi, Diagnostic Medical Systems, Ramsay Générale de Santé et Vilmorin & Cie tiennent leur assemblée générale annuelle, tandis que Samse réunit ses actionnaires en assemblée générale extraordinaire. Une assemblée générale ordinaire de Bigben Interactive figure également au programme.

Du côté macroéconomique, les chiffres de l'emploi salarié au troisième trimestre paraîtront à 8h45.

ACTIONS

Les marchés d'actions européens devraient ouvrir en légère baisse vendredi, en raison des inquiétudes croissantes concernant le Brexit et des nouveaux doutes sur la santé de l'économie américaine.

Par ailleurs, dans le cadre d'un sommet à Bruxelles, les dirigeants de l'Union européenne ont trouvé jeudi un accord pour le plan de relance européen, grâce à un compromis qui a permis de rallier la Pologne et la Hongrie, d'après l'AFP. La mise en oeuvre de ce plan, adopté en juillet, était bloquée par le veto des deux pays.

Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 16,5 points, soit 0,3%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 30 cédait 36,5 points, soit 0,3%, et le contrat sur le FTSE 100 abandonnait 9,7 points, soit un peu moins de 0,2%.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a déclaré qu'il était très probable que les négociations sur un nouvel accord commercial avec l'Union européenne échouent. De son côté, la Commission européenne a établi des mesures d'urgence afin de maintenir la connectivité pour le transport ferroviaire, l'aérien et le fret entre le Royaume-Uni et le bloc au cas où les négociations échoueraient.

Les deux parties se préparent à d'importantes perturbations frontalières le 1er janvier, qui affecteront des échanges commerciaux d'une valeur de près de 900 milliards de dollars par an, ainsi que les voyages personnels et professionnels, alors que les liens commerciaux et de sécurité actuels du Royaume-Uni avec le bloc disparaîtront à cette date.

Les nouveaux obstacles à la frontière seraient réduits, sans pour autant disparaître, si un accord sur leur future relation était conclu. Le pessimisme affiché par Boris Johnson et les mesures d'urgence de l'UE présentées jeudi témoignent de la prise de conscience mutuelle qu'un accord pourrait ne pas être conclu à temps.

Aux Etats-Unis, des sénateurs républicains ont déclaré jeudi qu'ils n'accepteraient pas le compromis qu'un groupe de parlementaires des deux partis est en train de négocier sur l'aide financière aux collectivités locales et la protection juridique des entreprises ouvertes pendant la pandémie. Cette prise de position fragilise la tentative bipartisane de faire aboutir les négociations sur un plan de soutien à l'économie de 908 milliards de dollars.

Par ailleurs, un comité d'experts indépendants a recommandé jeudi l'approbation du vaccin contre le coronavirus développé par Pfizer et BioNTech, ce qui ouvre la voie à une autorisation en urgence du produit par la Food and Drug Administration dès vendredi.

La Bourse de New York a terminé en baisse jeudi à l'exception du segment technologique, pénalisée par les craintes d'un essoufflement de la reprise économique après l'annonce d'une remontée des inscriptions au chômage la semaine dernière aux Etats-Unis.

En Asie, les principaux indices boursiers affichent une performance contrastée vendredi. L'indice Nikkei a cédé 0,4% à Tokyo et l'indice Shanghai Composite perdait 0,9% en fin de séance. Le Hang Seng gagnait pour sa part 0,3% à Hong Kong.

OBLIGATIONS

Les rendements des emprunts du Trésor américain évoluent peu vendredi matin, après s'être repliés jeudi en raison de la hausse de la demande en actifs refuges due à l'impasse des négociations sur le plan de relance.

Le taux de l'emprunt à dix ans a reculé de 3,4 points de base, à 0,907% jeudi, tandis que le bon du Trésor à deux ans a baissé de 1,2 point de base, à 0,139%. Le taux de l'emprunt à 30 ans a chuté de 5,1 points de base, à 1,635%, enregistrant son recul le plus marqué depuis le 12 novembre.

Une adjudication de titres du Trésor américain à 30 ans a suscité un vif intérêt, indiquent des participants du marché, après la publication d'articles selon lesquels le chef de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, a averti que certains républicains du Sénat n'accepteraient pas la proposition bipartite d'un plan de relance de 908 milliards de dollars. Le rendement le plus élevé auquel les titres ont été placés s'est établi à 1,7 point de base en dessous du taux le plus élevé attendu au début de l'adjudication, signe d'une forte demande.

"La demande d'actifs sûrs et de maturité longue est toujours aussi forte, malgré les espoirs suscités par un vaccin anti-Covid", souligne Thomas Simons, économiste pour le marché monétaire chez Jefferies.

CHANGES

L'euro s'apprécie vendredi matin face au dollar mais recule par rapport au yen, à l'instar du billet vert.

La livre sterling se redresse par rapport à l'euro et au dollar, après avoir accusé de forts reculs cette semaine. La devise britannique a été pénalisée jeudi par des informations selon lesquelles le gouvernement britannique n'accepterait pas les mesures d'urgence annoncées par la Commission européenne en cas de Brexit sans accord. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a indiqué que le pays étudierait ces propositions mais avait son propre plan d'urgence.

PETROLE

Les cours du pétrole continuent de gagner du terrain vendredi matin, le baril de Brent se maintenant au-dessus de la barre des 50 dollars, atteinte jeudi pour la première fois en neuf mois. Le marché est soutenu par les progrès réalisés vers des vaccins contre le Covid-19, qui pourraient favoriser la relance de l'économie l'an prochain.

A 7h30, le contrat de février sur le Brent de mer du Nord gagnait 4 cents, à 50,27 dollars le baril, tandis que celui de janvier sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex progressait de 7 cents, à 46,86 dollars le baril.

BULLETIN DU MATIN: 11 décembre 2020 -2-

Le brut pourrait être bien soutenu à court terme, et l'Asie devrait continuer à contribuer largement à la demande physique avec des "achats de pétrole ininterrompus" de la part de la Chine et de l'Inde, affirme Axi.