Après de multiples scandales financiers, la Banque Crédit Suisse qui est dans la tourmente depuis trois ans constitue maintenant un dangereux maillon faible en Europe. Sa chute qui constitue une nouvelle tempête boursière qui fait craindre le pire, enfonce le clou après la faillite de la banque américaine Silicon Valley Bank.

Le mercredi 15 mars 2023, les Bourses occidentales ont accusé de spectaculaires chutes, après un rebond la veille. Elles ont été témoins de la fébrilité des investisseurs à l’égard du secteur bancaire et du Crédit Suisse. Paris a dévissé de 3,58 % et Londres de 3,83 %, la pire séance depuis un an en Europe et Francfort a abandonné 3,27 %. Pour sa part, l’indice du secteur européen des banques (Stoxx 600 Banks) a plongé de près de 7 %. En Amérique, les marchés évoluent dans le rouge. L’indice VIX, qui mesure la volatilité du marché, a bondi jusqu’à plus de 20 % le mercredi. Ce qui témoigne de la nervosité des investisseurs. L’indice élargi S & P 500 de 1,56 % peu après la clôture européenne, l’indice Nasdaq de 0,95 %et le Dow Jones reculait de 1,77 %.

Les craintes de risque de contagion se sont accentuées avec la dégringolade de l’action Crédit Suisse (-24,24 % à la clôture, la pire chute de son histoire), intervenue après que son principal actionnaire, la Saudi National Bank, a exclu d’investir plus pour soutenir la banque en difficulté depuis deux ans.