Le Ghana cherche à concilier transition énergétique et assainissement des finances publiques, dans un secteur marqué par des surcapacités coûteuses pour l’État.

Le Ghana envisage attirer de nouveaux investisseurs dans le solaire et l’éolien en évitant les contraintes contractuelles, afin de garantir une énergie propre, abordable et financièrement soutenable. Malgré un potentiel solaire et éolien reconnu, le Ghana peine encore à attirer des capitaux privés dans ses projets de renouvelable. En cause, un cadre contractuel toujours contraint par les réformes menées par l'État sur les contrats d'achat d'énergie (PPA), afin d'améliorer la gouvernance de son secteur énergétique, réduire les coûts d'entretien et « éviter d’aggraver le fardeau de capacité excédentaire ».

En réalité, le réseau électrique ghanéen dispose en effet déjà d’une marge de fourniture supérieure d’environ 2000 MW à la demande de pointe enregistrée en 2022 (3469 MW). Cette situation entraîne des pertes techniques, commerciales et de recouvrement estimé à près de 40 % de l’énergie produite, soit plus de 25 millions USD de manque à gagner mensuel. Selon le ministère des Finances, les dettes de l’Electricity Company of Ghana (ECG) envers les producteurs indépendants s’élevaient en 2024 à 1,73 milliard USD.