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Marchés boursiers africains : environ 220 milliards USD de capitaux propres levés ces 25 dernières années

17/12/2025
Source : ORISHAS FINANCE
Catégories: Indice/Marchés

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Un rapport publié le mardi 18 novembre 2025 par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) mentionne que les entreprises africaines ont levé au cours des 25 dernières années, environ 220 milliards USD de capitaux propres sur les marchés boursiers locaux, soit 1 % seulement de la valeur totale des fonds propres levés dans le monde et 3 % de celle captée par les entreprises des marchés émergents.

 

Le « Rapport sur les marchés de capitaux en Afrique 2025 » de l’OCDE indique que que les marchés d’actions africains ont progressé entre 2000 et 2024, la capitalisation boursière ayant été multipliée par 27, pour atteindre 560 milliards USD. L’activité sur ces marchés reste cependant très concentrée, l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Nigeria rassemblant à eux trois plus de 80 % de la capitalisation boursière totale. Les volumes d’échanges demeurent globalement faibles et concentrés sur quelques grandes entreprises, en partie en raison du coût élevé des opérations.

L’encours de la dette d’entreprise sous forme d’obligations et de prêts syndiqués reste modeste dans les pays africains, tant en pourcentage du PIB qu’en valeur absolue, comparé aux moyennes mondiales. Au cours de ces dernières années, il a diminué passant d’environ 230 milliards USD en 2020 à 180 milliards USD en 2024, ce qui représente à peine 1 % de la dette mondiale des entreprises et environ 5 % de celle des marchés émergents.

Aussi, quatre économies telles que l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Nigeria et la République de Maurice détiennent à elles seules environ 60 % de l’encours total sur le continent, illustrant une concentration de l’endettement des entreprises sur quelques marchés financiers développés, et plus généralement le lien entre la profondeur des marchés de la dette des entreprises et le niveau de développement économique et financier.

A en croire le document, ces tendances confirment que l’accès limité aux financements représente un obstacle de taille à la croissance des entreprises dans de nombreux pays africaines.

Le rapport indique aussi que les pays africains demeurent exposés à un risque de change élevé, une grande partie de la dette des entreprises et de la dette souveraine étant libellée en devises, contrairement à la plupart des économies avancées. Cette situation tient de la faiblesse et la fragmentation générales des cadres réglementaires et des infrastructures de marché, d'une forte dépendance à l’égard des capitaux étrangers, et du sous-développement des investisseurs institutionnels nationaux.

Par ailleurs, dans le but d’améliorer l rôle des marchés des capitaux dans le financement des entreprises en Afrique, le rapport de l'OCDE recommande aux pouvoirs publics de prendre de nouvelles mesures pour y renforcer l’activité. Il préconise notamment la mise en place de cadres d’admission à la cote flexibles, et l’amélioration de la transparence pour attirer un plus grand nombre d’émetteurs. Des cadres réglementaires solides et transparents sont aussi nécessaires pour renforcer le rôle des investisseurs institutionnels.

Il est aussi recommandé le renforcement de la protection des intérêts des assurés, d'accroître la participation aux régimes de retraite par une adhésion automatique, de promouvoir la diversification des portefeuilles et de faciliter les investissements à long terme, comme mesures envisageables.


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