Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a présenté le jeudi 11 février 2021 à Ouagadougou, son rapport sur l'observation de la fraude et de la corruption électorale lors des élections couplées du 22 novembre 2020. Il dénombre 439 cas de corruption électorale.

À l'issue de l'observation du scrutin couplé, le REN-LAC révèle 439 cas de corruption dont 314 ont été décelés par observation directe et 125 cas sont des témoignages. Selon le secrétaire exécutif du REN-LAC, Sagado Nacanabo, ce sont 26 observateurs et 13 membres du réseau qui ont été déployés dans les chefs-lieux des 13 régions du Burkina Faso.

Cette corruption électorale et d'achat de conscience notés par le REN-LAC, concernent plusieurs partis politiques dont les plus illustratifs sont le MPP, le CDP, l'UPC, le NTD et le RPI. « Ces partis qui ont, le plus, utilisé de mauvaises pratiques au cours de la pré-campagne et la campagne sont ceux qui ont eu le plus de voies lors du scrutin », a fait remarquer Sagado Nacanabo. La méthodologie utilisée a consisté en l'observation directe et indirecte des faits de corruption et de fraude avant et pendant ces élections couplées.

« La corruption électorale et la fraude ont donc joué un rôle majeur dans l'issue des élections », a déclaré Issouf Paré, chargé des enquêtes au REN-LAC. Pour ce qui est de l'organisation pratique des élections, le REN-LAC a déploré la violation du code électoral, le manque de transparence dans le recrutement des agents électoraux et la remise en cause par endroit, du droit de vote de certains citoyens.