La Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac) a réuni les acteurs bancaires et financiers de la zone CEMAC, le 30 octobre 2025 à Libreville, au Gabon. A l’occasion, elle a annoncé une nouvelle hausse du capital minimum exigé Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, portant ce seuil de 10 à 25 milliards de F CFA pour les banques soit une hausse de 150 % et de 1 à 4 milliards pour les établissements financiers les établissements bancaires et financiers de la Communauté.

La nouvelle hausse intervient 15 ans après la dernière modification entrée en application en juin 2010. Les participants de la rencontre des acteurs bancaires ont discuté de la possibilité d’ouverture du capital des établissements de crédit au marché boursier en vue de mobiliser les fonds nécessaires pour renforcer le capital des banques. Le relèvement du capital minimum vise avant tout à accroître la capacité de résistance des banques face aux chocs économiques et financiers. En disposant de fonds propres plus importants, les institutions bancaires pourront mieux absorber les pertes éventuelles, soutenir des projets à long terme et accroître leur contribution au financement des économies nationales.

A en croire Serge Nkoum, chargé d’études assistant au ministère des Finances du Cameroun, sur 53 banques recensées au 30 juin 2024, 77,36 % ont un capital social compris entre 10 et 20 milliards de francs CFA. Ce groupe inclut 3 banques avec un capital de 20 milliards, 6 banques avec un capital entre 15 et 20 milliards, et 32 banques dont le capital se situe entre 10 et 15 milliards de francs CFA. En outre, 15,09 % des banques disposent d’un capital d’au moins 30 milliards de francs CFA, 5,66 % d’un capital compris entre 20 et 30 milliards de FCFA, et 1,89% des banques disposent d’un capital inférieur à la norme réglementaire de 10 milliards FCFA minimum.