Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD), a rappelé au cours de son intervention la semaine dernière, au Berlin Energy Transition Dialogue en Allemagne que la richesse de l’Afrique en matière de ressources minérales indispensables à la transition énergétique constitue une chance pour son industrialisation.

En Afrique, on peut distinguer entre 20 et 90 % des réserves planétaires de 11 métaux nécessaires à la transition énergétique dont 55 % des réserves de manganèse, 44 % pour le cobalt et plus de 90 % pour les métaux du groupe du platine. En effet, l’intérêt que suscite cette position pour l’UE, des États-Unis, ou de la Chine, peut être utilisé par les dirigeants africains pour accélérer la transformation sur le continent. . Les États africains doivent ainsi s’appuyer sur ce potentiel pour multiplier et diversifier des engagements similaires à ceux mentionnés plus haut. Selon le dirigeant nigérian, « l’Afrique est l’endroit idéal pour produire les batteries lithium-ion qui alimenteront les voitures allemandes ».

Pour cela, l’UE compte investir dans la transformation locale du cobalt et du lithium congolais, afin d’approvisionner ses constructeurs automobiles en matériaux pour batteries électriques. L’organisation a aussi conclu un protocole d’accord avec la Namibie qui développe actuellement plusieurs projets de lithium, afin de faciliter la transformation locale puis l’exportation vers les usines en Europe. De même y a-t-il l’accord-cadre annoncé la semaine dernière par les États-Unis et portant sur la première usine de production de nickel de qualité batterie en Tanzanie, à destination du marché américain dès 2026.