La Chine, premier investisseur dans les infrastructures africaines, devrait jouer un rôle clé dans la croissance du continent. Mais les facteurs de mis en œuvre de la Zlecaf amène à se poser des questions sur l’impact de la coopération Chine-Afrique.Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, déclarait en novembre 2020 que son gouvernement fournirait une aide financière et une formation pour renforcer les capacités du secrétariat général de la Zlecaf, dirigé par Wamkele Mene.
En absence d’une industrie manufacturière continentale, la Chine soutient la mise en œuvre de la Zlecaf, entrée en vigueur le 1er janvier. Pékin, premier partenaire commercial du continent, pourrait ne pas voir d’un bon œil le renforcement du commerce intra-africain, premier objectif de la Zlecaf, alors que certains commentateurs affirment que les produits chinois, souvent moins chers que les produits africains, ont freiné le développement de chaînes de fabrication et d’approvisionnement continentales.
Les règles d’origine prévues par le traité de la Zlecaf, même si elles  sont encore en cours de négociation, contribueront à façonner le développement de l’industrie manufacturière sur le continent. Si la Zlecaf est un projet ambitieux, « il faudra au moins dix ans avant qu’il ne commence à ressembler au principal moteur du commerce africain. À ses débuts, il ne causera pas trop de problèmes à la Chine, ni à personne d’autre », estime Stephen Chan, professeur de politique mondiale à la School of Oriental and African Studies de Londres. Ainsi, cet accord que Pékin qualifie de solution « gagnant-gagnant », pourrait un jour entraver aux bonnes affaires de la Chine.