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L’avenir monétique du continent se dessine mieux avec la Covid

22/11/2020
Source : Le Matin
Catégories: Information générale

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La monétique joue-t-elle son avenir en Afrique ? En tout cas, tous les efforts consentis par les gouvernements du continent ont été mis à l’épreuve par la crise pandémique de la Covid-19. C’est ainsi que l’avenir de la monétique se précise de plus en plus, et des technologies émergentes comme la Block Chain, l’intelligence artificielle et, depuis tout récemment, la monnaie digitale des banques centrales sont considérées comme des secteurs clés pour le développement de la bancarisation et la lutte contre le cash. Apide Talks, plateforme de débats créée par e-Conférences, a réuni d’éminents professionnels des marchés de paiement africains afin de déterminer les nouvelles priorités de l’Afrique.

À quelque chose malheur est bon. Cette année, l’écosystème des moyens de paiement a connu des bouleversements majeurs dans toutes les régions du monde. La transformation digitale, impulsée par la pandémie de la Covid-19, a ainsi atteint des records.

Et la monétique n’échappe pas à ce mouvement de fond. Son avenir se précise de plus en plus avec des expérimentations et des prises de position stratégiques sur différents univers liés aux technologies émergentes. Notamment la Block Chain, l’intelligence artificielle, et depuis tout récemment, la monnaie digitale des banques centrales qui est au cœur de nombreux débats ces derniers mois en raison de la crise sanitaire. «Cette innovation est perçue non seulement comme un asset dans le contexte de la transformation digitale, mais également comme un élément inhérent au renforcement de la stabilité financière en période de crise. En conséquence, quand on observe ce foisonnement aussi bien en termes de technologies qu’en termes de stratégies, on peut aisément comprendre une autre situation caractérisant l’année 2020, c’est le renforcement des travaux liés à l’interbancarité», déclare Andréa Toucinho, en ouverture d’une nouvelle session d’Apide Talks, plateforme de débats créée par e-Conférences afin de maintenir l’échange entre la communauté monétique africaine. Lors de ce webinaire tenu sur le thème de «La monétique joue-t-elle son avenir ?», quatre éminents professionnels des marchés de paiement africains ont ainsi expliqué à 150 participants de 30 pays comment la digitalisation des moyens de paiement se matérialise dans le continent. D’autres questions clés étaient aussi au centre des discussions, comme les technologies privilégiées et les usages qui ont évolué et les défis auxquels fait face le continent.

L’interopérabilité pour désenclaver la région UEMOA ?

La zone UEMOA est caractérisée par une mosaïque d’usages, de cultures et aussi d’histoires et de positionnements économiques des différents États. La bancarisation y est d’environ 20% pour une population de 120 millions d’habitants. En revanche, les marchés restent restreints ne dépassant pas les 30 millions d’habitants pour le plus peuplé d’entre eux. De ce fait, l’interopérabilité est l’une des solutions projetées. «Il est important d’innover dans un cadre régional intégrant les banques, les opérateurs télécoms et les Fintech. Il faut évoluer vers une logique de co-innovation», suggère Minayegnan Coulibaly, directeur général du GIM-UEMOA, Groupement interbancaire monétique de l’Union économique et monétaire ouest-africain, un groupement interbancaire de plus de quatre-vingts banques réparties dans huit pays (Sénégal, Guinée-Bissau, Mali, Burkina Faso, Niger, Côte d’Ivoire, Togo et Bénin). Ce faible taux de bancarisation représente finalement un frein à la digitalisation, puisque la banque a un rôle important en tant qu’acteur dans l’écosystème digital. «Le coût des services et des cartes constitue un défi majeur. Il y a également une sorte d’inégalité dans l’accès aux services télécoms. Les hauts débits restent encore un luxe», détaille Coulibaly. Pour Valentin M’bozo, DG du Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac), la difficulté de développer la carte dans cette sous-région est liée au poids de l’informel. La population non bancarisée est orientée naturellement vers le mobile. Il faut dire que cette dynamique est animée par 11 opérateurs télécoms et le taux d’utilisation du mobile dépasse les 100% dans certains pays. Notons que le réseau monétique intégral du Gimac compte 54 acteurs, 800.000 cartes Gimac et internationales Visa, Mastercard, UPI, 18 millions de comptes mobiles, plus de 1.300 GAB et 1.000 TPE.

«Les grands défis que nous avons, c’est de ramener tous les opérateurs du mobile vers la plateforme du «Gimac Pay» - une plateforme délivrant des services monétiques- et développer auprès des banques le m-banking. Actuellement, nous observons une croissance de 80% des transactions entre wallets mobiles et ceux des banques. Un autre grand défi : c’est la réglementation qui devrait forcer les usages digitaux, comme le paiement des salaires uniquement par virement», décrypte M’bozo.

Le confinement secoue les usages au Maroc

1,5 million de wallets en circulation, 90% des virements effectués à travers des applications mobiles et une digitalisation des services publics qui permet d’animer l’usage des moyens de paiement. La transformation digitale dans le Royaume bat son plein suite à la crise pandémique de la Covid-19. «Dès le début du confinement en mars, les retailers qui ont vu leurs commerces fermés par les autorités se sont très vite adaptés en mettant leur offre en ligne. Les moyens de paiement mis à leur disposition permettaient d’encaisser en ligne sans avoir de sites internet», explique Mikael Naciri, directeur général du Centre monétique interbancaire (CMI).

Concrètement, les commerçants dans l’alimentaire, l’électroménager ou les fast-foods qui ont développé le drive et le paiement à distance ont donc assisté à une hausse de la confiance numérique au niveau des paiements sur internet. Autant beaucoup de porteurs de cartes étaient réticents avant la crise, autant ces freins se sont dissimulés de manière assez naturelle. «Si on fait abstraction de l’aérien qui s’est éteint du jour au lendemain, on a enregistré des croissances de 60 à 70% sur les autres secteurs», signale Naciri.

De nombreux commerçants ont sauvé leur business grce à ce passage en ligne. «Ce qui a été encore plus intéressant, c’est qu’après la reprise d’activité, ces canaux de distribution en ligne ont été maintenus et renforcés. Nous lançons près de 200 nouveaux sites par mois dans des secteurs d’activité très variés», observe le DG du CMI.

Grce au confinement, le Maroc a donc assisté à une accélération de l’usage du paiement en ligne par carte bancaire, de plus en plus par mobile payment, mais aussi grce à la plateforme «Fatourati» du CMI. Celle-ci permet aussi de commander en ligne et payer à travers l’application bancaire. Le plus marquant, c’est l’adoption par ces porteurs de cartes du paiement sans contact qui est en croissance de plus de 700% par rapport à l’année dernière. Selon le CMI, 20% des transactions monétiques sont réalisées en mode contactless. «Tous les ingrédients sont là pour que ces usages soient maintenus dans le temps», estime le DG du CMI. Rappelons qu’a fin septembre 2020, les achats réglés sur Internet ont progressé de 28,1% à 4,1 milliards de dirhams, contre 3,2 milliards l’an dernier sur la même période. Pour la première fois, le montant moyen payé par carte sur Internet dépasse celui réglé aux commerçants : soit 425 DH à fin septembre 2020 contre 399 DH. De même, 16,6 millions de cartes étaient en circulation, soit un million de nouvelles unités émises sur les 9 premiers mois de l’année.

Grce au confinement, le Maroc a assisté à une accélération de l’usage du paiement en ligne par carte bancaire et de plus en plus par mobile.


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