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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StoreUn discours plus flexible sur l'inflation du président de la Réserve fédérale à Jackson Hole, a fait chuter le dollar de 0,7 %. Le billet vert, qui a reculé de 10 % depuis le 23 mars, poursuit sa correction vendredi. L'euro a repassé le niveau de 1,19 dollar à 1,1910.
Lors de la réunion de Jackson Hole, Jerome Powell, le président de la banque centrale a estimé qu'elle visait une inflation de 2 % en moyenne dans la longue route vers le plein-emploi. Mais elle pourra tolérer des poussées ponctuelles au-dessus de cet objectif, qui perd ainsi son caractère « sacré » et contraignant. C'est Ben Bernanke qui avait fixé ce niveau des 2 % en 2012. Avant, la Fed était plus flexible. En juillet, les prix à la consommation avaient augmenté de seulement 1 % sur les 12 derniers mois.
« L'accent mis sur le soutien à l'emploi et le scepticisme sur l'accélération de l'inflation indiquent aux marchés que la Réserve fédérale va stimuler l'économie de manière agressive. Ce nouveau cadre de la politique monétaire favorise un affaiblissement du dollar pendant une longue période », commente Steve Englander, responsable de la stratégie sur les devises du G10 chez Standard Chartered. Depuis le discours, le billet vert a cédé 0,7 %, et l'euro est repassé au-dessus de 1,19 dollar à 1,1910.
Emboîter le pas à la Fed
« Nous ne croyons pas à une baisse prolongée du dollar. D'autres banques centrales devraient emboîter le pas à la Fed et suivre son exemple sur l'inflation ce qui fera baisser leurs devises » estime Viraj Patel, stratège chez Arkera. . En Europe, le PIB de la zone euro ne devrait pas retrouver son niveau de 2019 avant 2023 et plus tard dans certains pays. Tolérer que l'inflation dépasse l'objectif de 2 % est une bonne chose après une crise économique majeure ».
Courbe des taux « idéale »
La plus grande tolérance sur l'inflation a fait remonter le taux de l'obligation à 10 ans américaine qui s'est inscrit à 0,74 % contre 0,53 % en début de mois. La Réserve fédérale surveille de près la courbe des taux afin d'éviter des tensions très préjudiciables sur le marché obligataire qui compliqueraient la reprise de l'économie. Jerome Powell n'a pas évoqué dans son discours de Jackson Hole, une arme de dissuasion massive face à la spéculation des marchés. La Fed déciderait que les rendements des taux à 2, 5, et 10 ans ne doivent pas dépasser certains seuils. Elle achèterait les différentes obligations pour faire baisser leurs rendements et créer une pente des taux « idéale ». Dans un plan d'assouplissement quantitatif, la Fed annonce à l'avance qu'elle achètera un certain montant d'obligations. Cette fois, elle ne donnerait aucun montant et informations aux marchés. Elle laisserait entendre qu'elle interviendrait quoi qu'il en coûte pour limiter la hausse des taux longs.
bazooka monétaire
Ce nouvel outil de politique monétaire, mis en place au Japon depuis plusieurs années, « avait les faveurs de certains membres de la Fed et des anciens présidents comme Ben Bernanke et Janet Yellen, avant même la crise du coronavirus, constate David Wessel, de la Brookings Institution. La Fed l'avait mis en place pendant la Deuxième Guerre mondiale afin que les rendements des taux longs ne dépassent pas 2,5 %. Cet outil a été adopté en mars dernier par la banque centrale australienne qui vise par exemple à fixer le taux à 3 ans australien à 0,25 %. »
Ce nouveau cap dans l'interventionnisme monétaire n'est pas encore franchi. Il serait très négatif pour l'évolution du dollar. Au plus bas depuis mai 2018, le billet vert a perdu près de 2 % depuis le début de l'année et 5 % contre l'euro. Le consensus des prévisions établi par l'agence Bloomberg anticipe que dollar remontera globalement de près de 2 % d'ici à la fin de l'année.
La baisse du dollar favorise le commerce mondial
Les phases de baisse du dollar ont coïncidé avec une croissance mondiale plus forte notamment dans les pays émergents. Plus de la moitié du commerce mondial n'impliquant pas les Etats-Unis est libellée en dollars. Dans certains pays (Brésil, Indonésie, Inde, Colombie, Corée du SUD, Malaisie, Canada…) plus des deux tiers de leurs échanges commerciaux (importations et exportations) sont effectués en dollars. La baisse du billet vert diminue le coût des importations de nombreux pays. Selon Goldman Sachs, une baisse de 10 % du dollar (comme celle qui s'est produite depuis mars) fait grimper de 5 % le commerce mondial hors Etats-Unis.
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