Alors que les investisseurs s'inquiètent de plus en plus des investissements colossaux annoncés dans l'intelligence artificielle (IA) par les géants de la tech aux Etats-Unis, les Bourses européennes sont attendues en repli mercredi.
  

Les investisseurs décortiqueront ce mercredi deux indicateurs importants pour la France, à savoir la production industrielle en septembre et l'indice PMI définitif des services en octobre.

Le gestionnaire de centres d'appels Teleperformance (TP) publiera son chiffre d'affaires du troisième trimestre ce mercredi après la clôture de la Bourse de Paris.

Le groupe diversifié Bouygues a publié mercredi des résultats légèrement supérieurs aux anticipations des analystes au titre des neuf premiers mois de 2025 et confirmé son objectif de résultat opérationnel courant des activités (ROCA) pour cette année, mais a revu en baisse son ambition en matière d'évolution annuelle du chiffre d'affaires.

Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 0,3%, selon les données du courtier IG.  

Alors que le S&P 500 et le Nasdaq Composite ont enregistré mardi leurs plus fortes baisses depuis plusieurs semaines, les contrats à terme sur les marchés actions européens laissent présager une ouverture en baisse en Europe. Vers 7h40, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort reculait de 0,4%, tandis que celui sur le FTSE 100 à Londres perdait 0,1%, selon les données du courtier IG.

Du côté des entreprises américaines, McDonald's publiera ses derniers résultats trimestriels avant l'ouverture de Wall Street. Les groupes Qualcomm et Robinhood le feront après la clôture.

Du côté des entreprises européennes, BMW et Novo Nordisk dévoilent leurs derniers résultats trimestriels ce mercredi.
Les principaux indices boursiers restent proches de leurs records historiques. Mais ces derniers jours, les investisseurs semblent s'inquiéter du fait que Meta, Alphabet, Microsoft et Amazon ont tous l'intention de dépenser encore plus pour le développement de l'IA l'année prochaine. A en croire Jason Pride, responsable de la stratégie d'investissement et de la recherche chez Glenmede, « c’est un pari très audacieux et je pense que le marché commence à le considérer comme tel ».

"Tant que les investisseurs ne pourront pas confirmer que l'ampleur des dépenses est justifiée par les revenus futurs, nous assisterons probablement à une forte volatilité de ces titres."
  

Par ailleurs, l'administration Trump se présentera ce mercredi devant la Cour suprême sur le dossier des tarifs douaniers. La décision de la Cour suprême quant à la légalité ou non de certains tarifs douaniers mis en place par le président américain ne sera toutefois connue que dans plusieurs semaines voire plusieurs mois.

Le S&P 500 et le Nasdaq ont essuyé mardi leur plus forte baisse depuis plus de trois semaines après des prises de bénéfices sur les valeurs technologiques et les actifs les plus risqués. La séance a également été marquée par un repli des prix de l'or, du pétrole et du bitcoin, tandis que les investisseurs s'inquiètent de la fermeture prolongée des administrations fédérales aux Etats-Unis. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 0,5%, à 47.085,24 points, et le S&P 500 a perdu 1,2%, à 6.771,55 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a chuté de 2%, à 23.348,64 points.

En Asie, le Nikkei reculait de 2,3% mercredi en fin de séance à la Bourse de Tokyo. Dans le même temps, l'indice Shanghai Composite gagnait 0,4%, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong pliait de 0,2%.
  

Les investisseurs réévaluent leurs attentes envers la Fed, tandis que le président américain Donald Trump a exhorté les sénateurs républicains à mettre fin à la règle de l'obstruction parlementaire et à rouvrir le gouvernement pendant que les négociations se poursuivent pour mettre fin au "shutdown". L'outil FedWatch du CME évalue à 70% la probabilité d'une baisse du taux directeur de la Réserve fédérale en décembre, contre 67% auparavant. Parmi les autres sources potentielles de turbulences sur les marchés, le département du Trésor doit présenter la composition de la dette publique à émettre, tandis que la Cour suprême doit entendre les arguments sur la légalité des tarifs douaniers généralisés de Donald Trump.
L'expert en stratégie de Deutsche Bank, Steven Zeng, « si ces tarifs douaniers sont jugés illégaux, le Trésor pourrait être confronté à la tâche redoutable de lever des fonds pour rembourser les tarifs douaniers perçus tout en finançant un déficit plus important à moyen terme ».

Vers 7h40, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans cédait 1 point de base (0,01 point de pourcentage), à 4,08%. Le taux du titre à deux ans perdait également 1 point de base, à 3,57%.
  

Le billet vert était stable face à la devise japonaise, à 153,73 yens. L'euro gagnait 0,1%, à 1,1490 dollar, vers 7h40.
  

La demande pétrolière s'affaiblit généralement au premier trimestre, c'est pourquoi le marché devrait afficher une offre excédentaire considérable dès le début de 2026, selon Carsten Fritsch de Commerzbank Research. Pour l'analyste en matières premières, sans les pénuries liées aux sanctions internationales, le marché pétrolier devrait être en situation d’offre excédentaire l’année prochaine. De plus, les signaux concernant la demande de pétrole semblent actuellement mitigés, a ajouté Carsten Fritsch.

Vers 7h40, le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord coté à Londres prenait 0,2%, à 64,57 dollars le baril. Le contrat de décembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex gagnait aussi 0,2%, à 60,70 dollars le baril.