Alors que les parlementaires américains ont franchi lundi soir une nouvelle étape pour mettre fin à la paralysie budgétaire aux Etats-Unis ("shutdown"), les Bourses européennes devraient ouvrir en hausse mardi.

En ce jour férié du 11 Novembre, aucune publication d'entreprise ni aucun indicateur économique ne figure à l'agenda.

Vers 7h30, le contrat à terme sur le CAC 40 progressait de 0,4%, selon les données du courtier IG.

    

Alors que l'appétit pour le risque s'est amélioré grâce à la perspective d'une sortie de l'impasse budgétaire outre-Atlantique, les contrats à terme sur les indices européens progressent mardi.   

Vers 7h30, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort gagnait 0,4%, tandis que celui sur le FTSE 100 à Londres s'adjugeait 0,6%, selon les données du courtier IG.

Le Sénat américain a adopté lundi soir un texte de financement pour mettre fin au "shutdown" le plus long de l'histoire, les démocrates ayant apporté suffisamment de voix pour que la mesure soit validée.
Le texte a été approuvé par 60 voix contre 40. Huit démocrates se sont joints à la quasi-totalité des républicains pour soutenir ce projet de loi.

Pour le chef de la majorité républicaine au Sénat, John Thune, « cela a été un très long chemin, littéralement le 'shutdown' le plus long de l'histoire ».   

Le texte va maintenant être transmis à la Chambre des représentants, contrôlée par les républicains, pour un vote final dès mercredi, puis arrivera sur le bureau du président américain, Donald Trump. Les républicains de la Chambre devraient soutenir le projet de loi, qui a également reçu l'aval de la Maison-Blanche.

Le Sénat américain avait adopté dimanche soir un accord de principe visant à mettre fin à la paralysie budgétaire aux Etats-Unis, qui dure depuis le 1er octobre.

La Bourse de New York a regagné du terrain lundi, portée par les valeurs technologiques, alors que les investisseurs ont été encouragés par les progrès réalisés pour mettre fin au "shutdown".
  
L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,8%, à 47.368,63 points, et le S&P 500 a pris 1,5%, à 6.832,43 points. Le Nasdaq Composite s'est octroyé 2,3%, à 23.527,17 points.  
  
Le secteur technologique, qui avait accusé la semaine dernière son plus fort recul depuis avril, a alimenté le redressement de lundi : Nvidia a bondi de 5,8%, Micron Technology a pris 6,5% et Broadcom 2,6%.  
A en croire Paul Hickey, cofondateur de Bespoke Investment Group, « il peut paraître étrange de penser que le marché s'est redressé début octobre, au début du 'shutdown', et qu'il se redresse maintenant, alors que les administrations sont sur le point de rouvrir ».  

La réouverture des administrations fédérales devrait entraîner un afflux de données économiques qui serviront à orienter la décision de la Réserve fédérale (Fed) lors de sa réunion des 9 et 10 décembre. Pour l'heure, le marché attribue une probabilité de 64% à une réduction des taux d'un quart de point le mois prochain.

Mardi, le marché obligataire américain sera fermé pour le jour férié du Veterans Day aux Etats-Unis. Les marchés d'actions seront ouverts. 
En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo cédait 0,2% mardi en fin de séance. L'indice Shanghai Composite perdait 0,4%, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong abandonnait 0,2%.

Le billet vert montait de 0,1% face à la devise japonaise, à 154,23 yens. Vers 7h30, l'euro était stable, à 1,1561 dollar.
  

Dans un contexte de craintes persistantes d’une surabondance de l’offre, les cours du pétrole reculent ce matin. Selon Antonio Di Giacomo, de XS.com, « la tendance générale reste baissière ». Pour l'analyste, « la raison principale réside dans les attentes selon lesquelles l’offre mondiale continuera de dépasser la demande dans les mois à venir ». La production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) reste élevée et les Etats-Unis atteignent des niveaux records d'extraction de pétrole.

Le contrat de décembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex perdait 27 cents, soit 0,5%, à 59,86 dollars le baril. Vers 7h30, le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord coté à Londres cédait 26 cents, soit 0,4%, à 63,80 dollars le baril.