Alors que l'Assemblée nationale a censuré lundi le gouvernement français, les Bourses européennes devraient ouvrir en baisse mardi.
  

Le fabricant néerlandais d'équipements pour l'industrie des semi-conducteurs ASML a annoncé mardi avoir investi 1,3 milliard d'euros dans la start-up d'intelligence artificielle française Mistral AI, à l'occasion d'une levée de fonds de 1,7 milliard d'euros. A l'issue de cette opération, ASML détient 11% du capital de l'entreprise non cotée Mistral AI, qui est désormais valorisée à 11,7 milliards d'euros.  

Kering tient une assemblée générale ce mardi à 15h au cours de laquelle doit notamment être approuvée la rémunération du nouveau directeur général Luca de Meo.

Le taux de l'OAT à 10 ans, la référence pour la dette française, était de 3,41% à la clôture des marchés lundi avant le vote de confiance.

Le fabricant de parfums sous licence Interparfums a abaissé mardi, pour la deuxième fois de l'année, son objectif de chiffre d'affaires pour l'exercice 2025. Dans un contexte marqué par un "manque de visibilité" sur l'activité "lié à une situation internationale perturbée, une parité euro dollar défavorable et un engagement prudent de nos partenaires, notre chiffre d'affaires" devrait s'établir "autour de 900 millions d'euros" cette année, a commenté Philippe Benacin, le PDG d'Interparfums, cité dans un communiqué.

Le producteur de matériaux de construction Saint-Gobain a annoncé lundi soir une réorganisation de ses activités de chimie de la construction en Allemagne.

Le groupe de chimie Arkema a annoncé lundi soir la nomination de Laurent Peyronneau au poste de directeur général de sa division d'adhésifs (Bostik).

L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiera à 8h45 les statistiques de la production industrielle en juillet.

Vers 7h50, le contrat à terme sur le CAC 40 cédait 0,3%, selon les données du courtier IG.

Le gouvernement de François Bayrou a été censuré lundi soir par l'Assemblée nationale, les députés ayant voté à une large majorité contre la confiance au gouvernement (364 voix contre, 194 voix pour et 15 abstentions). Il s'agit de la première mise en échec d'un gouvernement lors d'un vote de confiance sous la Ve République. François Bayrou doit remettre sa démission mardi au président de la République, selon l'entourage du premier ministre cité par l'AFP.

Les contrats à terme sur les marchés d'actions en Europe reculent, tandis que les investisseurs suivent les développements politiques et les données économiques. Le gouvernement français a été renversé lundi, aggravant la crise politique et budgétaire du pays.   

Vers 7h50, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort reculait de 0,4%, tandis que celui sur le FTSE 100 à Londres pliait de 0,2%, selon les données du courtier IG.

Les investisseurs attendent aux Etats-Unis la révision préliminaire de la croissance de l'emploi par le Bureau des statistiques du travail pour la période d'avril 2024 à mars 2025, qui sera publiée ce mardi, suivie de l'indice des prix à la production mercredi et de l'indice des prix à la consommation jeudi.
A en croire Chris Larkin, directeur général, trading et investissement chez E*Trade de Morgan Stanley, « après les chiffres mitigés de l'emploi de la semaine dernière, il faudra probablement une surprise majeure à la hausse dans les données sur l'inflation de cette semaine pour faire dérailler une baisse des taux de la Fed la semaine prochaine ».

Selon les données du CME, les traders estiment à environ deux tiers la probabilité que les taux terminent l'année entre 3,5% et 3,75%.

La Bourse de New York a terminé en hausse lundi alors que la perspective d'un assouplissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale continue de soutenir les actifs les plus sensibles à la baisse des taux. L'indice Nasdaq, riche en valeurs technologiques, a ainsi atteint un nouveau sommet de 21.798,7 points après un gain de 0,5%. L'indice Dow Jones a de son côté gagné 0,3%, à 45.514,95 points, et le S&P 500 a pris 0,2%, à 6.495,15 points, pour terminer à seulement 7 points de son record de la semaine dernière.

En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo était en baisse de 0,3% mardi en fin de séance. L'indice Shanghai Composite perdait 0,8%, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong prenait 0,5%.
  

Avant la publication des données sur l'inflation plus tard dans la semaine, les rendements des bons du Trésor américains étaient en hausse mardi en début de séance. Pour Will Compernolle, expert en stratégie pour FHN Financial à Chicago, « il semble maintenant que nous entrons dans un environnement de croissance plus lente ».

La baisse du rendement à 10 ans au cours des deux derniers mois reflète une réduction des attentes de croissance, a indiqué l'expert en stratégie. Cette évolution est plus susceptible d'être finalement considérée comme un "mouvement d'aversion au risque" plutôt que comme une bonne nouvelle pour les marchés actions. Il faudrait probablement une accélération de la croissance de l'emploi pour changer cette perspective, a-t-il ajouté.
Vers 7h50, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans prenait 1 point de base (0,01 point de pourcentage), à 4,05%. Le taux du titre à deux ans gagnait également 1 point de base, à 3,51%.
  

Les analystes d'Unicredit ont indiqué que la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne, attendue jeudi, ne devrait pas avoir d’impact significatif sur l’euro. La BCE devrait laisser ses taux d'intérêt inchangés, comme largement anticipé, sans donner de signaux majeurs sur sa politique.

Le maintien du statu quo par la BCE devrait maintenir l'euro stable au-dessus de 1,17 dollar, les investisseurs attendant la réunion de la Réserve fédérale du 17 septembre, lors de laquelle la banque centrale américaine devrait reprendre ses baisses de taux, ont-ils ajouté.
Vers 7h40, l'euro grapillait 0,1%, à 1,1777 dollar. Le billet vert cédait 0,4% face à la devise japonaise, à 146,94 yens.
  

Le pétrole a légèrement progressé mardi. Les analystes d'ANZ Research indiquent que la confiance du marché est soutenue par des données montrant une forte demande de la Chine.

Les importations de matières premières de la Chine sont restées solides en août malgré un ralentissement de l'activité industrielle. Pour ANZ, « une forte consommation apparente en Chine pourrait aider à absorber les barils supplémentaires de l'OPEP ».

Vers 7h50, le contrat de novembre sur le Brent de mer du Nord coté à Londres prenait 44 cents, soit 0,7%, à 66,46 dollars le baril. Le contrat d'octobre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 40 cents, soit 0,6%, à 62,66 dollars le baril.