La corruption mine presque la totalité des secteurs de la société camerounaise et la police du pays vient en première position selon les résultats d'une enquête de l'Association pour le Développement Communautaire au Cameroun (ADECAM).

ADECAM a lancé des enquêtes tenant compte des avis des citoyens ordinaires, conducteurs de véhicules de transports en commun et opérateurs économiques du Cameroun etc. sur le monnayage des services. Les questionnaires figurants dans le formulaire des enquêtes, le degré de corruption par secteur de la police est échelonné de 1 à 10. Le chiffre 10 indiquant le degré de corruption extrême et 1 estime qu’il n’y a pas de corruption.   

Le système judiciaire occupe la deuxième place dans les secteurs les plus corrompus dans le pays, le système éducatif, la troisième avec la corruption au niveau de l'accès dans les établissements publics très compliqué sans oublier les grandes écoles notamment celle des PTT, la Police, le Cuss, l'Ecole normale... malgré l'institution des concours d'entrée. Les services de santé, les partis politiques représentés à l'Assemblée nationale et dans les communes ne sont pas épargnées de la pratique.

Selon les révélations de l'enquête, cette liste d'institutions où règne la corruption dans le pays, illustre le tableau alarmant de ce fléau qui sera difficile à combattre, vu que les 2/5e de Camerounais estiment que l'obtention d'un quelconque service passe forcément par des pots-de-vin.