Un an avant l'élection présidentielle à laquelle l'ancien chef d'Etat veut se présenter, les Etats-Unis ont décidé de sanctionner l'ex-président panaméen Ricardo Martinelli (2009-2014) pour "corruption". Ils ont ainsi envoyé un fort message à la justice du Panama.

Le juriste Carlos Barsallo a annoncé que cette sanction « est une mise à l'épreuve de plus pour le système judiciaire panaméen, qui tout au long de son histoire a eu des preuves en sa possession (dans des affaires de corruption) et malheureusement les résultats n'ont pas été à la hauteur ». En effet, l’ancien président panaméen Ricardo Martinelli est interdit d'entrée aux Etats-Unis, tout comme sa famille. Selon l’annonce du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken le mercredi 25 janvier 2023, cette interdiction est causée par les "pots-de-vin" qui lui ont été versés par le groupe brésilien de BTP Odebrecht.

Blinken a annoncé dans une déclaration transmise par l'ambassade américaine à Panama que l’homme politique a « accepté des pots-de-vin en échange de l'adjudication de manière irrégulière de contrats publics durant son mandat présidentiel ». Ce qui conduit « Martinelli et les membres de sa famille immédiatement inéligibles à l'entrée aux Etats-Unis ».

Aussi, Ricardo et ses enfants ont été inculpés de blanchiment d'argent présumé dans cette affaire ainsi que dans le scandale connu sous le nom de "Blue Apple" ("Pomme bleue"), un système de perception de commissions sur le montant de projets réalisés sous la présidence Martinelli.