Le lundi 03 avril 2023, l’ex-directeur général du Fonds d’entretien routier (Fer), Souleymane Traoré était de nouveau à la barre, devant la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Il est poursuivi pour des faits présumés de ”détournement des deniers publics, de blanchiment de capitaux et de corruption”.

L’acquisition du siège social du Fond d’Entretien Routier (fer) à la Camayenne dans la commune de Dixinn dont le montant s’élève à 85 milliards de francs guinéens était en grande partie l’objet de l’audience du lundi dernier. Cette acquisition s’est passée de façon opaque et l’accusé aurait détourné des fonds à l’occasion selon le procureur spécial Aly Touré. L’accusé estime que c’est le Conseil d’Administration qui a examiné et validé cette acquisition. A l’en croire, les documents ont été signés par le président du conseil d’Administration du Fonds, Mamadou Bobo Baldé, et il en a pour preuve une vidéo et le procès-verbal de la réunion.

Aussi, Souleymane Traoré doit pouvoir justifier les sommes telles que 10 milliards 510 millions 112 mille 592 francs guinéens ; 387 mille 489 dollars puis 771 mille 730 Euros, par rapport à ses revenus légaux. Des sommes qui avaient été retrouvées dans ses comptes personnels et les deux comptes qu’il a ouverts au nom de ses enfants. L’audience a été renvoyée à jeudi 20 avril 2023 pour la suite des débats.