En matière de fraude et de transparence, une enquête est menée auprès de plus de 1000 utilisateurs des services financiers numériques.  Elle fait état de risques importants. Les acteurs de l’écosystème devraient s’employer à contrer énergiquement ce phénomène.

40% des utilisateurs des services financiers numériques (SFN) en Côte d’Ivoire ont perdu de l'argent dans l’utilisation des services financiers numérique, tandis que 88% ont été exposés à au moins un risque en 2021. C’est du moins ce que renseigne un rapport publié le 29 septembre dernier par le think tank indépendant Consultative Group to Assist the Poor (CGAP) en collaboration avec le cabinet de conseil en inclusion financière Horus Development Finance.

Ce rapport est basé sur une enquête menée auprès d’un échantillon représentatif de 1045 personnes âgées de plus de 18 ans. Ceux-ci ont utilisés au moins une fois le mobile money au cours des douze mois ayant précédé le sondage.

Les 40% ayant perdus de l’argent ont précisé que cette perte a eu lieu, soit en répondant à un message frauduleux, soit en payant plus que prévu, soit à la suite d'un dysfonctionnement pendant la transaction. Consultative Group to Assist the Poor a précisé que le risque de fraude continue d'être prévalant malgré les efforts des prestataires de services financiers numériques pour sensibiliser leurs clients aux escroqueries et pour les contrer.

Aussi, 40% des utilisateurs de services financiers numériques déclarent de leur côté avoir rencontré des difficultés en lien avec leurs capacités limitées. Il s’agit de la difficulté à naviguer dans le menu ou erreur sur le numéro du destinataire. A rappeler que Consultative Group to Assist the Poor est hébergé par la Banque mondiale et regroupant une trentaine d'organisations qui cherchent à faire progresser l'inclusion financière.