Après la Fed, jugée accommodante, et avant la BCE et la BOE, les Bourses européennes sont attendues en hausse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.171,44 points (+0,19%), le CAC 40 à 7.077,11 points (-0,07%), le DAX 40 à 15.180,74 points (+0,35%), le FTSE 100 à 7.761,11 points (-0,14%), le SMI à 11.200,93 points (-0,75%), l’AEX à 747,68 points (+0,33%), le BEL 20 à 3.855,46 points (-0,13%), l’IBEX 35 à 9.098,10 points (+0,71%), le DJIA à 34.092,96 points (+0,02%), le Nasdaq à 11.816,32 points (+2,00%), le S&P 500 à 4.119,21 points (+1,05%), et le Nikkei 225 à 27.402,05 points (+0,20%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD à 1,1022 (+0,28%), l’EUR/JPY à 141,70 (-0,02%), et l’USD/JPY à 128,57 (-0,30%).

De leur côté, Airbus et la compagnie aérienne Qatar Airways ont trouvé un accord amiable au sujet des problèmes d'usure de surface de l'A350 leur permettant de reprendre les livraisons suspendus suite à ce litige. Les deux groupes ont indiqué dans un communiqué que « Qatar Airways et Airbus se félicitent d'être parvenus à un accord amiable et mutuellement acceptable dans le cadre de leur litige concernant la dégradation des surfaces de l'A350 et l'immobilisation au sol des appareils A350 ». Airbus et Qatar Airways s'engagent par conséquent à mettre fin aux poursuites en justice intentées l'un envers l'autre.

En Europe, les marchés d’actions devraient ouvrir en hausse ce jour. Ils sont soutenus par le ton accommodant du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, mercredi soir. Les investisseurs attendant désormais les décisions de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque d'Angleterre.
 

Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le CAC 40 prenait 44 points, soit 0,6% vers 7h50. Le contrat sur le FTSE 100 progressait de 28 points, soit 0,4%, tandis que celui sur le DAX 40 grappillait 100 points, soit 0,7%.   

En réaffirmant sa détermination à restaurer la stabilité des prix, la Fed a pris acte mercredi des progrès observés sur le front de l'inflation et a annoncé que sa campagne de hausse des taux d'intérêt pourrait prendre fin avant l'été. La banque centrale américaine a indiqué qu'elle envisageait encore quelques hausses de même ampleur dans les mois qui viennent, après les mesures plus vigoureuses prises en 2022. Elle a relevé ses taux directeurs de 25 points de base (pb) mercredi, comme anticipé par les investisseurs. Au cours d'une conférence de presse, le président de la Fed, Jerome Powell déclare « nous parlons de quelques relèvements de taux supplémentaires ».

La Fed a procédé à son ajustement le plus modeste depuis près d'un an, après une série de relèvements exceptionnels de 75 et 50 points de base ces derniers mois en portant le taux des fonds fédéraux dans une fourchette de 4,5% à 4,75%. L'institution a adopté une posture moins restrictive et limiter le risque de plonger l'économie dans une récession sévère en conséquence de ses efforts pour restaurer la stabilité des prix, profitant de la décélération de l’inflation ces derniers mois aux Etats-Unis.

Dans son communiqué, l’institution a aussi souligné que « l’inflation s’est atténuée mais reste élevée ». Elle a conservé la même formulation que ces derniers mois quant à l'orientation future de sa politique. Wall Street a terminé en hausse mercredi. Elle est aidée par le recul des taux du marché obligataire. L'indice élargi S&P 500 a gagné 1,1% et le Nasdaq Composite a avancé de 2%, et l’indice Dow Jones (DJIA) a grappillé 0,02%.

Meta Platforms a publié mercredi soir des bénéfices inférieurs aux attentes au titre du quatrième trimestre mais a présenté des prévisions appréciées par le marché et annoncé un nouveau plan de rachat d'actions de 40 milliards de dollars. De son côté, la maison mère de Facebook a dégagé un résultat net de 4,65 milliards de dollars au quatrième trimestre, soit 1,76 dollar par action. Les analystes anticipaient un résultat par action de 2,26 dollars.

En Asie, les principales Bourses évoluent peu ce jour. Tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong cédait 0,1% en fin de séance, l’indice Nikkei a terminé en hausse de 0,2% à Tokyo. Par contre, l’indice Shanghai Composite grappillait 0,1%.

Le mercredi, les rendements obligataires du Trésor américain ont reculé. Les propos du président de la Fed n’ont pas réussi à dissuader les investisseurs d’anticiper une fin prochaine du cycle de hausse des taux aux Etats-Unis. Selon Jay Bryson, de Wells Fargo, les prix des obligations « ont augmenté lorsque Jerome Powell a indiqué que le processus de désinflation avait commencé sans affaiblissement notable du marché du travail. Les marchés semblent de plus en plus intégrer (espèrent ?) un scénario d'atterrissage en douceur de l'économie ». Tout en admettant qu'un atterrissage en douceur n'est pas exclu, Jay Bryson prévoit une "légère récession" aux Etats-Unis cette année.   

Ce matin, le dollar se replie face aux autres grandes devises, dont l’euro. Il est pénalisé par un regain d’appétit pour le risque provoqué par les signes d’une possible pause de la Fed. Selon Jerome Powell, président de la Fed, le processus de désinflation aux Etats-Unis avait commencé, relève RBC Capital Markets. A en croire l’intermédiaire financier, la situation a été très différente [mercredi soir, ndlr], alors qu'avant la décision du comité de politique monétaire, les marchés spéculaient sur un message restrictif. La Fed semble accepter l'idée d'une pause dans son cycle de resserrement monétaire.

A en croire Edward Moya, analyste d'Oanda, Jerome Powell a tenu un discours « plutôt accommodant » et « n'est pas parvenu à convaincre les marchés que la trajectoire des taux annoncée en décembre pourrait encore se concrétiser ». L'euro évolue au-dessus du seuil de 1,10 dollar pour la première fois depuis avril 2022, alors que les investisseurs attendent maintenant la décision de la BCE. La monnaie unique se négociait à 1,1011 dollar, en hausse de 0,2% à 7h35.

Les annonces de la Fed mentionnent que les contrats à terme sur le pétrole sont orientés à la hausse jeudi, dans un contexte de vigueur généralisée des matières premières. Tariq Zahir, de Tyche Capital Advisors estime que le marché de l’énergie est faible et pourrait s’affaiblir encore, mais la moindre faiblesse supplémentaire devrait constituer une « occasion de renforcer des positions longues ». A l’en croire, compte tenu de la réouverture de la Chine et de la vigueur récente de plusieurs autres matières premières, ils estiment que les risques sont orientés à la hausse pour le complexe énergétique. Tandis que le contrat de mars sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 47 cents, à 76,88 dollars le baril, celui d’avril sur le Brent de mer du Nord gagnait 35 cents, à 83,19 dollars le baril à 7h25.