Avant la reprise des discussions sur le plafond de la dette aux USA, les marchés européens devraient hésiter. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.395,30 points (+0,64%), le CAC 40 à 7.491,96 points (+0,61%), le DAX 40 à 16.275,38 points (+0,69%), le FTSE 100 à 7.756,87 points (+0,19%), le SMI à 11.571,16 points (+1,17%), l’AEX à 767,10 points (+0,24%), le BEL 20 à 3.736,78 points (+0,52%), l’IBEX 35 à 9.251,50 points (+0,42%), le DJIA à 33.426,63 points (-0,33%), le Nasdaq à 12.657,90 points (-0,24%), le S&P 500 à 4.191,98 points (-0,14%), et le Nikkei 225 à 31.062,58 points (+0,83%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD  est à 1,0822 (+0,15%), l’EUR/JPY  à 149,05 (+0,03%), et l’USD/JPY à 137,74 (-0,12%).

Une conférence téléphonique est prévue pour ce soir par Sanofi pour les investisseurs. Par ailleurs, l’agence de notation financière Fitch a relevé vendredi la note de crédit du groupe pharmaceutique de "A+" à "AA-", avec une perspective stable. L'agence a précisé dans un communiqué que « ce relèvement reflète le repositionnement de Sanofi vers des produits pharmaceutiques et des vaccins innovants, qui soutiennent la rentabilité ». Pour Fitch, la poursuite d'acquisitions ciblées devrait permettre au laboratoire d'accentuer ce repositionnement et de compenser ainsi le déclin de ses ventes dans le diabète et d'autres médicaments de son portefeuille historique.

Alors que les investisseurs attendent la reprise des négociations entre le président des Etats-Unis, Joe Biden, et le président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, sur le relèvement du plafond de la dette américaine, les marchés d'actions européens devraient hésiter à l'ouverture ce lundi. Le contrat sur le DAX 40 prenait 2,5 points, ou 0,02% également, et celui sur le FTSE 100 progressait de 6,2 points, soit 0,1% selon les données du courtier IG. Le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 1,8 point, soit 0,02% à 7h40.

Ce lundi,  Joe Biden doit recevoir Kevin McCarthy. Il est de retour du sommet du G7 au Japon. Les deux responsables se sont déjà parlé dimanche, le républicain évoquant une discussion "productive". Il s'agit d'un signe positif après l'annonce vendredi soir d'une "pause" dans les négociations, qui a amené Wall Street à terminer dans le rouge. Le Nasdaq Composite a lâché 0,2%, l’indice Dow Jones (DJIA) a perdu 0,3%, l'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,1%.

Le vendredi dernier, le président de la Fed, Jerome Powell, a déclaré que la banque centrale américaine aurait sans doute moins besoin de relever ses taux d'intérêt à l'avenir compte tenu des récentes turbulences dans le secteur bancaire. Jerome Powell a repris un raisonnement déjà tenu en mars, lorsqu'il avait déclaré que le durcissement attendu des conditions de crédit de la part des banques aurait un effet équivalent à un ou plusieurs relèvements de taux.

Ce week-end, le président de la Fed de Minneapolis, Neel Kashkari, a déclaré ce week-end qu'il pourrait appuyer un maintien des taux d'intérêt lors de la prochaine réunion de la banque centrale afin de donner aux responsables plus de temps pour évaluer les effets des hausses de taux passées et les perspectives d'inflation.
 

Les marchés asiatiques évoluent dans le vert ce lundi. Le Hang Seng s'adjugeait 1,5% à Hong Kong et le Shanghai Composite prenait 0,3%. Pour sa part l’indice Nikkei gagnait 0,8% en fin de séance à la Bourse de Tokyo. En dépit de données économiques signalant une reprise irrégulière de l'économie dans le pays, la Banque populaire de Chine (PBOC) a laissé lundi ses taux directeurs inchangés. Dans un communiqué, la PBOC a indiqué que la banque centrale chinoise a maintenu le Loan Prime Rate (LPR) à un an à 3,65% et le Loan Prime Rate à cinq ans, le taux de référence pour les prêts hypothécaires, à 4,3%.

Ce matin, les rendements des obligations du Trésor américain enregistrent une baisse. Les opérateurs évaluent de leurs côtés les propos du président de la Fed et de la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, ainsi que l'état des négociations sur le plafond de la dette à Washington. BMO Capital Markets estime que « les investisseurs sur le marché des taux américains continueront de suivre l’avancée des discussions sur le relèvement du plafond de la dette, le département du Trésor souhaitant éviter un défaut de paiement ».

Soutenu par la perspective que la Fed marque une pause dans son cycle de resserrement monétaire en juin, l’euro progresse face au dollar ce lundi. Selon RBC Capital Markets, il est important de souligner les propos tenus vendredi par le président de la Fed qui a fortement laissé entendre qu’il était en faveur d’une pause. L'intermédiaire financier pense que le président de la Fed de Minneapolis, qui comptait jusqu'alors parmi les "faucons" de la Fed, a également rejoint les partisans d'une pause.

UniCredit Research indique que l'euro pourrait rester faible face au dollar, les marchés ayant réduit leurs anticipations de baisse des taux pour la Fed et l'écart de rendement entre les rendements obligataires allemands et américains ne diminuant plus. Pour la banque italienne, « une poursuite de la convergence du marché vers notre scénario d'absence de baisse des taux de la Fed cette année pourrait au moins ralentir la dépréciation du dollar au second semestre ». La banque estime que le marché anticipe toujours des baisses de taux de 50 points de base d’ici à décembre. UniCredit pense qu’ « un rebond de la paire euro/dollar au-delà de 1,10 est improbable cette année ».

Ce lundi, les contrats à terme sur le pétrole perdent du terrain. Les opérateurs attendent la reprise des négociations sur le relèvement du plafond de la dette américaine entre la Maison-Blanche et le président de la Chambre des représentants. Selon le responsable de l’analyse de marché chez Exinity Group, Han Tan, « les investisseurs qui misent sur une hausse du marché pétrolier ont encore beaucoup de travail à accomplir pour ramener le [brut léger doux coté au Nymex] WTI à 80 dollars, les inquiétudes persistantes relatives à la demande pesant toujours sur les cours ».

A en croire l’analyste, « la marge de progression du pétrole devrait rester limitée tant que les craintes de récession n'auront pas disparu, en particulier si l'économie chinoise apporte la preuve d'une reprise généralisée et résiliente ». Le contrat de juillet sur le WTI perdait 62 cents, à 71,07 dollars le baril, tandis que celui de même échéance sur le Brent de mer du Nord reculait de 57 cents, à 75,01 dollars le baril vers 7h30.