Avant les indices PMI de mai, les Bourses européennes sont attendues en légère baisse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.385,63 points (-0,22%), le CAC 40 à 7.478,16 points (-0,18%), le DAX 40 à 16.223,99 points (-0,32%), le FTSE 100 à 7.770,99 points (+0,18%), le SMI  à 11.553,23 points (-0,15%), l’AEX à 767,61 points (+0,07%), le BEL 20 à 3.736,57 points (-0,01%), l’IBEX 35 à 9.305,00 points (+0,58%), le DJIA à 33.286,58 points (-0,42%), le Nasdaq à 12.720,78 points (+0,50%), le S&P 500 à 4.192,63 points (+0,02%), et le Nikkei 225 à 30.940,36 points (-0,47%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0811 (-0,02%), l’EUR/JPY à 149,67 (-0,13%), et l’USD/JPY à 138,45 (-0,11%).

Ce mardi, les investisseurs attendent la première estimation des indices PMI pour le mois de mai. L'indice PMI composite, attendu à 52 après 52,4 en avril, signalerait un léger ralentissement de la croissance de l'activité du secteur privé. L’indice PMI des services est attendu à 54, contre 54,6 en avril, et l'indice du secteur manufacturier est anticipé à 46, après 45,6 en avril.

Pour ce qui concerne les entreprises, Société Générale, Orange, Eramet et bioMérieux réunissent mardi leurs actionnaires en assemblée générale. Dans la soirée du lundi, Société Générale a annoncé la finalisation du rachat par sa filiale de location automobile de longue durée ALD de son concurrent néerlandais LeasePlan pour 4,8 milliards d'euros. Dans un communiqué, la banque a indiqué que l’opération a reçu l’approbation des autorités compétentes et l’intégration des deux entreprises au sein du nouvel ensemble va maintenant commencer. Le nouvel ensemble, dont Société Générale détient environ 53% du capital, sera dirigé par Tim Albertsen, actuel directeur général d'ALD. Selon la Société Générale dans le même communiqué, il sera assisté d’un directeur général délégué et d’un directeur général adjoint ainsi que d’un comité exécutif composé de 13 membres.
 

Tandis que les investisseurs surveillent l'évolution des négociations sur le plafond de la dette américaine, tout en attendant la publication des indices PMI du secteur manufacturier et des services dans la zone euro et aux Etats-Unis, les marchés d'actions européens devraient ouvrir en légère baisse mardi. Le contrat à terme sur le CAC 40 cédait 4 points, soit 0,1% à 7h45, le contrat sur le DAX 40 fléchissait de 11 points, ou 0,1%, et celui sur le FTSE 100 abandonnait 5 points, soit 0,1% également selon les données du courtier IG.

A l'issue d'une réunion cruciale qui s'est tenue à la Maison-Blanche lundi, le président des Etats-Unis, Joe Biden, et le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, ne sont pas parvenus à un accord sur le relèvement du plafond de la dette, mais ils ont prévu de poursuivre les négociations. Joe Biden s'était dit optimiste quant à la possibilité d'avancer dans les négociations avant cette réunion. A la fin de ladite réunion, il l’a qualifiée de « productive ». Wall Street a clôturé de manière contrastée lundi. L'indice Dow Jones (DJIA) a perdu 0,4%, l'indice élargi S&P 500 est resté stable et le Nasdaq Composite s'est adjugé 0,5%.
 

L'attention des investisseurs en Europe se tourne mardi vers les indices PMI, attendus dans la matinée, alors que les Etats-Unis approchent de la date limite pour éviter un défaut de paiement. Les économistes anticipent une légère décélération de la croissance, avec un recul de l'indice PMI composite à 53,5, après 54,1 en avril, son niveau le plus élevé depuis 11 mois. La situation devrait rester contrastée entre le secteur des services, toujours en croissance, et le secteur manufacturier, dont l'activité se contracte depuis plusieurs mois. Les marchés asiatiques perdent du terrain mardi. Le Hang Seng reculait de 0,6% à Hong Kong, l’indice Nikkei cédait 0,6% en fin de séance à la Bourse de Tokyo et le Shanghai Composite abandonnait 0,8%.

 

Tandis que les investisseurs et les opérateurs attendaient l'issue des négociations à la Maison-Blanche sur le plafond de la dette des Etats-Unis, le rendement des obligations du Trésor américains à deux ans, sensibles à l’évolution de la politique monétaire, a progressé pour la huitième séance consécutive lundi. Le taux des emprunts du Trésor à un mois a bondi au-dessus de 5,6% et les investisseurs craignent que les Etats-Unis ne soient pas en mesure de s'acquitter de leurs obligations financières après le 1er juin.  

Ce matin, l’euro recule légèrement face au dollar. Il se maintien juste au-dessus du seuil de 1,08 dollar.  Selon Vishnu Varathan, responsable de l'économie et de la stratégie chez Mizuho Bank, dans un e-mail, la reprise des négociations sur un relèvement du plafond de la dette américaine pourrait avoir donné quelques espoirs aux investisseurs, mais on peut s'attendre à des tensions et à des désaccords. Goldman Sachs estime pour sa part que le marché des changes « intégrera un risque supplémentaire tant que le plafond de la dette n'aura pas été relevé ».

Soutenus par des perspectives favorables pour la demande d'essence, les contrats à terme sur le pétrole brut progressent ce mardi. Selon Fawad Razaqzada, analyste chez City Index et FOREX.com, la demande d’essence est déjà robuste, à l’approche de l’été, une saison marquée par de nombreux déplacement aux Etats-Unis. Celui-ci estime qu’en raison principalement des baisses de production annoncées par l'Opep+ en avril et à la fin 2022, le marché pétrolier devrait se tendre de manière significative au second semestre, à moins que la demande s’effondre de manière inattendue.

L'Opep+ réunit l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix pays alliés menés par la Russie. Pour ActivTrades, « l’impasse dans les négociations sur le plafond de la dette des Etats-Unis pèse lourdement sur le sentiment du marché pétrolier ». A en croire l’intermédiaire financier, « si la situation n’est pas résolue, le Trésor américain se retrouvera à court d'argent pour faire face à ses obligations, un scénario susceptible de déclencher une crise d'une ampleur inconnue ». ActivTrades  estime qu’ « on peut s'attendre à une volatilité accrue sur les marchés pétroliers mondiaux, probablement avec de nouvelles baisses des cours à mesure que la date butoir du 1er juin approche », à moins d’un accord de dernière minute entre Démocrates et Républicains pour relever le plafond de la dette américaine.
 

Le contrat de juillet sur le Brent de mer du Nord gagnait 13 cents, à 76,12 dollars le baril, tandis que celui de même échéance sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 15 cents, à 72,20 dollars le baril vers 7h30