Pénalisées par l'incertitude entourant la dette américaine, les Bourses européennes sont attendues en baisse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.342,38 points (-0,99%), le CAC 40 à 7.378,71 points (-1,33%), le DAX 40 à  6.152,86 points (-0,44%), le FTSE 100 à 7.762,95 points (-0,10%), le SMI à 11.484,90 points (-0,59%), l’AEX à 765,98 points (-0,21%), le BEL 20 à 3.731,41 points (-0,14%), l’IBEX 35 à 9.267,00 points (-0,41%), le DJIA à 33.055,51 points (-0,69%), le Nasdaq à 12.560,25 points (-1,26%), le S&P 500 à 4.145,58 points (-1,12%), le Nikkei 225 à 30.788,42 points (-0,55%).

Pour les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD à 1,0782 (+0,10%), l’EUR/JPY à 149,23 (-0,04%) et l’USD/JPY à 138,41 (-0,13.

Les actionnaires de Valeo, STMicroelectronics, Dassault Systèmes, Eurofins, Bolloré, ALD, Sopra Steria, McPhy et Fnac Darty sont convoqués en assemblée générale. Les dirigeants des opérateurs français de téléphonie mobile Orange, Bouygues, Free et SFR participeront de leurs côtés ce mercredi à une table ronde réunissant également la Fédération française des télécoms sur la fin du réseau cuivre et les problèmes de qualité constatés dans le déploiement de la fibre. Par ailleurs, Derichebourg publie ses résultats semestriels.

Le constructeur automobile Renault a annoncé hier soir avoir conclu avec l'équipementier Valeo un partenariat pour le développement de l'architecture électrique et électronique de ses prochaines générations de véhicules.

Alors que les négociations sur le plafond de la dette à Washington restent au centre de l'attention des investisseurs, les marchés d’actions européens devraient débuter la séance dans le rouge ce mercredi. Selon les données du courtier IG, le FTSE 100 abandonnait 40 points, soit 0,5%, le contrat sur le DAX 40 perdait 90 points, ou 0,6%, et le contrat à terme sur le CAC 40 cédait 45 points, soit 0,6% à 7h45.

La porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, « bien que des points de désaccord subsistent, le président [des Etats-Unis, Joe Biden], le président de la Chambre des représentants et leurs équipes continueront de discuter de la marche à suivre ». Les négociations tournent autour de concessions que les démocrates sont généralement peu enclins à accepter. Il s’agit d’une réduction des dépenses pour les programmes non militaires, ainsi que des heures de travail obligatoires pour les bénéficiaires de prestations sociales fédérales.

La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a répété une nouvelle lettre au Congrès publiée lundi, que l'Etat fédéral ne pourrait plus honorer tous ses engagements financiers dès le 1er juin si le Congrès ne relevait pas le plafond de la dette. Pour plusieurs investisseurs, Washington parviendra à un accord de dernière minute pour éviter un dépassement du plafond de la dette.

Wall Street a terminé en repli mardi. Le Nasdaq Composite a perdu 1,3%, l’indice Dow Jones (DJIA) a abandonné 0,7%, et l'indice élargi S&P 500 a cédé 1,1%. Les investisseurs seront attentifs mercredi aux chiffres de l'inflation en avril au Royaume-Uni, à l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne et au compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed), outre les négociations sur la dette à Washington. En outre, la Banque centrale européenne (BCE) célèbre son 25e anniversaire à Francfort. Sa présidente, Christine Lagarde, prononcera le discours d'introduction de cet événement à 19h45.

En Asie, les marchés reculent ce mercredi. En fin de séance à la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei cédait 0,5%, le Shanghai Composite abandonnait 0,7% et le Hang Seng perdait 1,1% à Hong Kong.

Hier, les rendements obligataires du Trésor américain à deux ans ont progressé pour la neuvième séance consécutive, portés par les anticipations de taux d'intérêt élevés pendant une période prolongée. Les inquiétudes concernant les débats sur le relèvement du plafond de la dette au Congrès ont entraîné un nouveau bond des taux de la dette qui arrivent à maturité entre le 6 et le 15 juin, qui se rapprochent de 6%. Il existe une faible chance qu'aucun accord sur la dette ne soit conclu d'ici au 1er juin selon Greg Faranello, responsable des taux américains chez AmeriVet Securities à New York.

Pour le responsable, le marché des emprunts du Trésor américain entrerait dans une phase de "désarroi" et les rendements s'envoleraient à un point qui rappellerait la crise de confiance sur le marché obligataire britannique l'année dernière. Il estime qu’il serait également plus compliqué pour la Fed de relever ses taux le 14 juin, ce qui provoquerait probablement une fuite vers la qualité des bons du Trésor à long terme au détriment des actions. Greg Faranello pense que parvenir à un accord sur le plafond de la dette d’ici au 1er juin "constitue un défi".

Après que le ministre saoudien de l'Energie a mis en garde le marché avant une réunion de l'Opep+, un groupe réunissant l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix pays alliés menés par la Russie, le mois prochain, les contrats à terme sur le pétrole grimpent mercredi. Selon le prince Abdulaziz ben Salmane qui s’exprimait lors du Forum économique du Qatar, « ça va fait mal ». Pour lui, « cela a été le cas en avril ». Il fait ainsi référence à la baisse de la production annoncée par l’Arabie saoudite le mois dernier.

En début juin, les membres de l’Opep+ se réuniront à Vienne. Edward Moya, analyste de marché chez Oanda estime que les opérateurs du marché pétrolier ont vite appris qu’ik ne fallait pas chercher à aller contre les Saoudiens, car ils feront tout pour défendre les prix. Pour sa part, l'analyste en chef de CMC Markets UK, Michael Hewson souligne qu’ « après que l'Opep+ doit se réunir au début juin et que le marché est encore sous le coup de la réduction inattendue de la production annoncée en avril, il existe un risque d'une nouvelle surprise en matière de baisse de la production ». Selon lui, « rien n'indique que l'Opep+ réfléchisse à cette hypothèse, mais ce n'était pas le cas en avril non plus, d'où la nécessité de rester prudent pour les opérateurs ».

Le contrat de juillet sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 92 cents, à 73,83 dollars le baril, tandis que celui de même échéance sur le Brent de mer du Nord gagnait 86 cents, à 77,69 dollars le baril vers 7h35.