Les marchés européens sont attendus en hausse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.263,74 points (-1,81%), le CAC 40 à 7.253,46 points (-1,70%), le DAX 40 à 15.842,13 points (-1,92%), le FTSE 100 à 7.627,10 points (-1,75%), le SMI à 11.383,14 points (-0,89%), l’AEX à 754,13 points (-1,55%), le BEL 20 à 3.656,28 points (-2,01%), l’IBEX 35 à 9.163,50 points (-1,12%), le DJIA à 32.799,92 points (-0,77%), le Nasdaq à 12.484,16 points (-0,61%), le S&P 500 à 4.115,24 points (-0,73%), et le Nikkei 225 à 30.749,57 points (+0,22%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0782 (+0,10%), l’EUR/JPY à 149,23 (-0,04%), et l’USD/JPY à 138,41 (-0,13%).

Ce jeudi, les investisseurs attendent les chiffres du climat des affaires en France en mai. Coface publie ses résultats trimestriels, tandis que Sanofi, Safran, Scor, Vallourec et Elis réunissent leurs actionnaires en assemblée générale pour ce qui concerne les entreprises. Le spécialiste du recyclage de métaux industriels Derichebourg a publié hier soir des résultats en baisse au titre du premier semestre de son exercice 2022-2023, plombés par le recul des cours des métaux et par la hausse des coûts de l'énergie.
 

En Europe, les marchés d’actions pourraient ouvrir en légère hausse ce jeudi. Ils reprennent quelques couleurs après leur chute de la veille, tandis que l'attention des investisseurs reste centrée sur les négociations relatives au relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis et les perspectives de poursuite du cycle de resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). Selon les données du courtier IG, le contrat sur le DAX 40 prenait 16 points, ou 0,1%, et celui sur le FTSE 100 progressait de 10 points, soit 0,1% également. Le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 9 points, soit 0,1% à 7h35.
 

En raison de l'impasse actuelle dans les négociations à Washington, l’agence d’évaluation financière Fitch Ratings a placé dans la nuit de mercredi à jeudi la note "AAA" des Etats-Unis sous "surveillance négative". L’agence de notation financière s’attend à ce que démocrates et républicains finissent par trouver un accord sur le relèvement du plafond de la dette, mais qu'il existait un risque accru qu'ils n'y parviennent pas à temps.

La Réserve fédérale (Fed) a publié mercredi soir les minutes de sa dernière réunion, qui ont montré que le comité de politique monétaire était divisé sur la nécessité de poursuivre les hausses de taux dans les prochains mois. Le compte rendu de la réunion des 2 et 3 mai indique que « plusieurs participants ont noté que si l'économie évoluait dans le sens de leurs prévisions actuelles, il ne serait peut-être pas nécessaire de raffermir davantage la politique monétaire après cette réunion ». Selon le même compte rendu, d’autres participants ont estimé qu'un resserrement supplémentaire de la politique monétaire serait probablement justifié à l'issue des prochaines réunions, jugeant que les progrès pour faire redescendre l'inflation étaient "trop lents". Les membres de la Fed avaient relevé le taux des fonds fédéraux de 25 points de base, dans une fourchette de 5% à 5,25%, à la fin de la réunion de mai.

Pour sa part, Wall Street a terminé en repli mercredi, plombée par l'incertitude entourant l'économie américaine. L'indice élargi S&P 500 a cédé 0,7%, l’indice Dow Jones (DJIA) a perdu 0,8%, et le Nasdaq, riche en valeurs technologiques, a abandonné 0,6% Plusieurs indicateurs économiques importants, dont les deuxièmes estimations du produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne et des Etats-Unis au premier trimestre, sont attendues ce jeudi.

Les marchés asiatiques évoluent en ordre dispersé ce jour. Le Hang Seng perdait 2,5% à Hong Kong et le Shanghai Composite lâchait 0,6%, si l’indice Nikkei gagnait 0,3% en fin de séance à la Bourse de Tokyo.

Les rendements obligataires du Trésor américain à deux ans, sensibles à l'évolution de la politique monétaire, a fini à son plus haut niveau depuis plus de deux mois mercredi, les minutes de la réunion de mai de la Fed ayant montré que certains de ses membres pourraient être ouverts à de nouvelles hausses des taux d'intérêt.     « La Fed ne parlera pas d'assouplissement tant que la croissance de la masse salariale n'aura pas fortement ralenti, que les augmentations de salaires n'auront pas fléchi [...] et que l'inflation PCE des services, hors loyers, n'aura pas ralenti et ne restera pas orientée à la baisse pendant quelques mois » estime Pantheon.

Dans un contexte de hausse des rendements des obligations du Trésor américain, qui renforce l'attrait de la dette des Etats-Unis et stimule la demande pour le billet vert, le dollar s’apprécie jeudi face à l'euro. Pour ING, la hausse des rendements a été provoquée par les minutes de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed, qui suggèrent que les taux d'intérêt aux Etats-Unis pourraient ne pas avoir encore atteint leur sommet, même si la Fed marque une pause en juin.

En raison d’une probable correction technique après avoir terminé mercredi à leur plus haut niveau depuis plus de trois semaines, les contrats à terme sur le pétrole perdent un peu de terrain ce matin. Selon TD Securities, le brut léger doux (WTI) coté au Nymex pourrait atteindre la zone des 90 dollars le baril au second semestre, et le Brent de mer du Nord pourrait se hisser plus haut encore, compte tenu des baisses actuelles et peut-être à venir de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés au sein de l'Opep+, de la faiblesse des stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis et de l'augmentation attendue de la demande chinoise.

La mise en garde du ministre saoudien de l'Energie mardi contre les paris sur une poursuite de la baisse des cours du pétrole laisse entrevoir selon les analystes la possibilité d'une nouvelle réduction de la production de l'Opep+, qui doit se réunir début juin. Le contrat de juillet sur le WTI cédait 31 cents, à 74,03 dollars le baril, tandis que celui de même échéance sur le Brent perdait 15 cents, à 78,21 dollars le baril vers 7h25.