Après le statu quo de la Fed et en attendant la BCE, les Bourses européennes devraient ouvrir en baisse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.375,98 points (+0,65%), le CAC 40 à 7.328,53 points (+0,52%), le DAX 40 à 16.310,79 points (+0,49%), le FTSE 100 à 7.602,74 points (+0,10%), le SMI à 11.278,30 points (-0,43%), l’AEX à 771,41 points (+0,48%), le BEL 20 à 3.665,87 points (+0,42%), l’IBEX 35 à 9.432,80 points (+1,06%), le DJIA à 33.979,33 points (-0,68%), le Nasdaq à 13.626,48 points (+0,39%), le S&P 500 à 4.372,59 points (+0,08%), le Nikkei 225 à 33.604,69 points (+0,31%).

Pour ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0814 (-0,20%), l’EUR/JPY à 152,68 (+0,58%), et l’USD/JPY à 141,20 (+0,79%).

 
Ce jeudi, les investisseurs attendent les chiffres définitifs de l’inflation en France en mai, ainsi qu’une note de conjoncture de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Il fournira des indications sur l’évolution de l’économie tricolore dans les prochains mois. Les actionnaires des entreprises, Korian, Wendel et Bénéteau se réunissent en assemblée générale. Par ailleurs, le salon VivaTech se poursuit à Paris. Hier, le président de la république a annoncé un plan pour soutenir l'intelligence artificielle (IA) française et plus globalement les start-up du pays.

Ce dernier veut notamment faire émerger "cinq à dix clusters d'IA, à hauteur de 500 millions d'euros", pour avoir "deux à trois pôles d'excellence" en France.

Alors que la Réserve fédérale (Fed) américaine a laissé ses taux inchangés tout en prévenant que son cycle de resserrement monétaire n'était pas encore terminé, les marchés d’actions européens devraient ouvrir en baisse ce jeudi. Les investisseurs attendent désormais la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne, programmée à 14h15. Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 20 points, soit 0,3%, vers 7h30. Le contrat sur le FTSE 100 reculait de 17 points, ou 0,2% et celui sur le DAX 40 cédait 26 points, soit 0,2%.

A l'issue de sa réunion de juin, la Réserve fédérale s'est abstenue de relever ses taux directeurs, une première depuis plus d’un an pour la banque centrale américaine. Elle a toutefois prévenu qu'elle pourrait durcir de nouveau sa politique cette année pour poursuivre sa lutte contre l'inflation. La Fed a comme prévu décidé mercredi de le maintenir entre 5% et 5,25%, après avoir porté en mai le taux des fonds fédéraux à son plus haut niveau depuis 16 ans. Depuis l'annonce d'un ralentissement de l'inflation en mai outre-Atlantique, cette décision était largement anticipée par le marché et semblait acquise.

La Fed a annoncé dans un communiqué que la banque prendra en compte l'évolution de la conjoncture et les effets progressifs des mesures déjà mises en œuvre « pour déterminer l'ampleur du resserrement supplémentaire qui pourrait être nécessaire pour faire revenir l'inflation à 2% sur la durée ». Cette déclaration à la tonalité plus restrictive s'inscrit dans un contexte économique meilleur que prévu, qui a conduit la Fed à relever sa prévision de croissance pour 2023 à 1%, au lieu de 0,4% en mars. Le président de la Fed, Jerome Powell a indiqué lors de sa traditionnelle conférence de presse, « la quasi-totalité des participants [à la réunion] pensent qu'il sera approprié de relever encore un peu les taux d'intérêt d'ici à la fin de l'année ». A l’en croire, « l’inflation s’est atténuée depuis un an. Mais les tensions inflationnistes restent élevées et le chemin pour ramener l'inflation à 2% sera long ».
 

Wall Street a clôturé en ordre dispersé mercredi. Le Nasdaq Composite a pris 0,4%, l'indice S&P 500 a gagné 0,1%  et l’indice  Dow Jones (DJIA) a fini en repli de 0,7%. L'attention des investisseurs se tourne vers la BCE, après la Fed. Toujours déterminée à freiner l'inflation, les marchés anticipent une nouvelle hausse de 25 points de base des taux directeurs de l'institution de Francfort. Au début du mois, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a déclaré que la politique monétaire avait encore besoin d'être resserrée dans un contexte d'inflation toujours trop élevée, mais plus progressivement qu'au cours de l'année écoulée.

Patrick Barbe, responsable des investissements obligataires de catégorie "investment grade" en Europe chez Neuberger Berman a indiqué que « la surprise [ce jeudi] pourrait venir de la mise à jour trimestrielle des prévisions de la BCE qui pourrait montrer un plus faible risque de hausse des salaires, ainsi qu'une croissance et une inflation plus faibles à l'avenir, en raison du décalage de 12 à 24 mois de l'impact de la hausse des taux, renforcé par le resserrement des conditions de crédit offertes par les banques commerciales dans la zone euro ».

Les marchés asiatiques gagnent du terrain ce jeudi. Tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong progresse de 0,9%, l'indice Nikkei prend 0,4% en fin de séance, à Tokyo. Après la baisse d'un deuxième taux de référence de la Banque populaire de Chine (PBOC), l’indice Shanghai Composite avance de 0,1%, en Chine. La banque centrale chinoise a abaissé jeudi le taux de sa facilité de prêt à moyen terme (MLF) à un an à 2,65%, contre 2,75% précédemment.

Ce matin, les rendements des obligations du Trésor américain progressent pour la plupart. La Fed a interrompu son cycle de relèvement des taux d’intérêt tout en indiquant que de nouvelles hausses pourraient avoir lieu prochainement. Cette année, les marchés anticipent désormais une nouvelle hausse du taux des fonds fédéraux en juillet et estiment moins probable une baisse des taux d’intérêt. La Fed est confrontée à une inflation persistante. Les banquiers centraux américains prévoient désormais que le taux médian des fonds fédéraux terminera l'année à 5,6%, contre 5,1% attendu en mars.

Les rendements de toutes les échéances obligataires restent nettement inférieurs à ce niveau, selon les données de Tradeweb. RBC Wealth Management à Minneapolis indique que « la Fed s'attend à une amélioration et à un renforcement de la croissance économique ainsi qu'à une inflation plus élevée ». Pour l'intermédiaire financier, « les marchés anticipaient, au maximum, un relèvement de taux supplémentaire cette année, ils ont donc été pris au dépourvu par le fait que la Fed juge nécessaire d'augmenter les taux deux fois de plus en 2023 ».  

Après les annonces de la Fed et avant celles de la BCE, l’euro recule ce matin face au dollar. Les analystes estiment que l’appréciation du dollar suite à la décision de la Fed devrait toutefois être de courte durée et ne pas être suffisante pour sortir le billet vert d'une tendance baissière. L'euro perdait 0,2%, à 1,0816 dollar, vers 7h30.

Pénalisés par la publication d’indicateurs économiques décevants en Chine, qui suit l'annonce mercredi d'une forte hausse des stocks de brut, d'essence et de distillats aux Etats-Unis la semaine dernière, les contrats à terme sur le pétrole se replient ce jeudi. La baisse des cours s'est accentuée après la décision de la Fed de laisser ses taux inchangés. La banque centrale a signalé que son cycle de resserrement monétaire n’était pas encore achevé. Le contrat de juillet sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cédait 4 cents, à 68,23 dollars le baril, et celui d'août sur le Brent perdait 15 cents, à 73,05 dollars le baril, vers 7h20.