Le rythme de croissance devrait s’accélérer au troisième trimestre de l’année dans les Etats de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). L’activité économique enregistrerait une croissance annuelle de 6,0 % au troisième trimestre 2023, après 5,7 % au deuxième trimestre 2023, d’après la Note mensuelle de conjoncture économique dans les pays de l’Uemoa de juin 2023 publiée par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).En effet, les économies de l’Union devraient accentuer leur reprise, grâce à une hausse attendue de la demande intérieure et à une amélioration continue de certains secteurs tels que le transport, le tourisme, l'hôtellerie et le Btp.

L’activité économique serait bien orientée dans l’ensemble des secteurs. Les branches commerciales, les industries manufacturières et extractives, ainsi que les services marchands et financiers devraient connaître une accélération. Les chefs d’entreprise interrogés anticipent de meilleures performances, malgré la dégradation des conditions de production, notamment la hausse du coût du crédit. En somme, le secteur primaire contribuerait pour 1,5 % à la croissance économique au troisième trimestre, le secteur secondaire : 0,7 % et le secteur tertiaire : 3,8 %, selon les projections de la Bceao.

Par ailleurs, le rythme de progression de l’inflation devrait connaître une décélération pour s’établir, en glissement annuel, à 3,6 % en juin 2023 et juillet 2023, après 4,6 % en avril et 3,9 % en mai 2023. La Bceao associe cette évolution au maintien d’un bon approvisionnement des marchés en produits céréaliers locaux. De plus, il est attendu une tendance à la baisse des prix des produits alimentaires importés dans l’Union, en lien avec le reflux des cours internationaux des denrées alimentaires telles que le blé, l’huile, le lait, le riz.En mai dernier, la décélération des prix de 0,7 point de pourcentage par rapport au mois d’avril 2023, est principalement liée à la composante « Produits alimentaires » (3,5 % après 5,1 % un mois plus tôt en raison notamment de l’abondance de l’offre céréalière locale), à la composante « Transport » (6,9 % contre 7,5 % en avril.