Après le discours de Lagarde à Jackson Hole, les marchés d'actions européens sont attendus en hausse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.236,25 points (+0,10%), le CAC 40 à 7.229,60 points (+0,21%), le DAX 40 à 15.631,82 points (+0,07%), le FTSE 100 à 7.338,58 points (+0,07%), le SMI à 10.956,90 points (-0,18%), l’AEX à 733,37 points (-0,08%), le BEL 20 à 3.622,42 points (+0,08%), l’IBEX 35 à 9.338,90 points (+0,15%), le DJIA à 34.346,90 points (+0,73%), le Nasdaq à 13.590,65 points (+0,94%), le S&P 500 à 4.405,71 points (+0,67%), le Nikkei 225 à 32.159,52 points (+1,69%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0808 (+0,11%), l’EUR/JPY à 158,33 (+0,15%), et l’USD/JPY à 146,50 (+0,03%).

Les investisseurs se concentreront sur l'actualité internationale ce lundi en France. Les agendas macroéconomiques et des entreprises sont peu chargés.

Alors que la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a insisté vendredi soir lors du symposium annuel de banquiers centraux de Jackson Hole, dans le Wyoming, sur la nécessité de ramener l'inflation dans la zone euro à l'objectif de 2% à moyen terme, les marchés d’actions européens devraient ouvrir en hausse ce lundi. Selon les données du courtier IG, vers 7h35, le contrat à terme sur le DAX 40 gagnait 85 points, ou 0,5%. Le contrat sur le CAC 40 prenait 44 points, soit 0,6%. Les marchés financiers sont fermés au Royaume-Uni pour un jour férié.

Dans un discours très attendu, Christine Lagarde a indiqué que « si des progrès ont été effectués, la bataille contre l'inflation n'a pas encore été gagnée ». La BCE est confrontée à la fois à une inflation nettement supérieure à son objectif et à un ralentissement de l'activité économique dans la zone euro. La présidente de la BCE a indiqué que l’institution doit « fixer les taux à un niveau suffisamment restrictif pendant suffisamment longtemps pour assurer un retour rapide de l'inflation à 2% à moyen terme ». Elle reprend ainsi les termes du communiqué publié après la réunion de juillet du conseil des gouverneurs. L’institution a ouvert en juillet la porte à une pause prochaine dans son cycle de resserrement monétaire, sans exclure une nouvelle hausse des taux en septembre. La prochaine décision de politique monétaire de la BCE est programmée le 14 septembre.

La BCE a augmenté ses taux directeurs de 425 points de base au total afin de contenir une inflation qui reste nettement supérieure à son objectif de 2% en zone euro depuis juillet 2022. Le taux de rémunération des dépôts s'établit désormais à 3,75%, après avoir resté négatif jusqu’en juillet 2022.

Pour sa part, la banque centrale américaine pouvait désormais se permettre de marquer une pause dans sa politique de resserrement monétaire, mais qu'une croissance économique durablement soutenue pourrait justifier de nouvelles hausses de taux à l'avenir pour vaincre l'inflation selon  le président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell avant Christine Lagarde.

Selon l'outil FedWatch de CME Group, les opérateurs s’attendent largement à ce que la Fed laisse ses taux d'intérêt inchangés en septembre, mais estiment une hausse des taux possible en novembre. Les contrats à terme sur les fonds fédéraux signalent lundi une probabilité de 57% que la Fed relève ses taux en novembre de 25 ou 50 points de base.

Wall Street a clôturé en nette hausse vendredi. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a pris 0,9%. L'indice élargi S&P 500 tout comme l’indice Dow Jones (DJIA) s'est adjugé 0,7%. En Asie, les principaux marchés asiatiques progressent lundi. Le Hang Seng s'octroyait 1,3% à Hong Kong et l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo avançait de 1,6%. En fin de séance, l’indice Shanghai Composite bondissait de 1,5%, porté par l'annonce d'une diminution de la taxe sur les transactions boursières en Chine.

Le rendement obligataire du Trésor américain à 2 ans a terminé à son plus haut niveau depuis mars le vendredi dernier. Il enregistre sa troisième progression hebdomadaire consécutive, après des propos jugés restrictifs du président de Fed, Jerome Powel, sur les perspectives de taux aux Etats-Unis. Les opérateurs ont retenu du discours du responsable que la vigueur persistante de l'économie américaine constituerait probablement l'une des plus grandes difficultés pour les banquiers centraux dans les prochains mois.

Ce matin, l’euro gagne du terrain face au dollar, le marché des changes réagissant aux propos de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, et de son homologue américain, Jerome Powell, à Jackson Hole.
 

Cependant, la banque CBA estime que le billet vert pourrait se reprendre. Elle indique que les données américaines attendues cette semaine, telles que le rapport mensuel sur l'emploi non agricole, devraient soutenir un scénario d'atterrissage en douceur de l'économie américaine. A en croire la CBA, la résilience de l’économie pourrait renforcer les anticipations de taux élevés pendant une période prolongée aux Etats-Unis, ce qui serait favorable aux rendements des obligations du Trésor et au dollar.

Tandis que des signes d'augmentation de l'offre de brut apparaissent, les cours du pétrole évoluent peu ce matin. Selon ANZ Research, « l’idée d’un resserrement de l’offre a été atténuée par la perspective d’un assouplissement des sanctions contre l’Iran et le Venezuela ».

Pour sa part, Washington envisage d'alléger les sanctions pesant sur le pétrole vénézuélien afin de permettre à plus d’entreprises et de pays d’importer du pétrole brut de ce pays. Selon souligne Commerzbank, «  les espoirs reposent sur le Venezuela, l'Iran et l'Irak ». La banque allemande a indiqué que la production quotidienne de l’Iran a déjà augmenté de 350.000 barils depuis le printemps, les exportations ayant récemment dépassé les 2 millions de barils par jour.

Vers 7h30, le contrat d’octobre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex progressait de 10 cents, à 79,93 dollars le baril, tandis que celui de même échéance sur le Brent de mer du Nord prenait 5 cents, à 84,53 dollars.