Les Bourses européennes attendent en ordre dispersé les décisions des banques centrales. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.245,88 points (-1,14%), le CAC 40 à 7.276,14 points (-1,39%), le DAX 40 à 15.727,12 points (-1,05%), le FTSE 100 à 7.652,94 points (-0,76%), le SMI à 11.090,61 points (-0,96%), l’AEX à 735,85 points (-0,76%), le BEL 20 à 3.674,04 points (-1,03%), l’IBEX 35 à 9.482,10 points (-0,71%), le DJIA à 34.624,30 points (+0,02%), le Nasdaq à 13.710,24 points (+0,01%), le S&P 500 à 4.453,53 points (+0,07%), le Nikkei 225 à 33.163,73 points (-1,10%).

Pour ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0680 (-0,11%), l’EUR/JPY à 157,83 (+0,01%), et l’USD/JPY à 147,79 (+0,12%).

En raison essentiellement de la performance meilleure que prévu de l'économie au deuxième trimestre, la Banque de France a relevé lundi sa prévision de croissance pour le produit intérieur brut (PIB) français en 2023 de 0,7% à 0,9%. En revanche, l’institution a revu à la baisse ses prévisions pour les deux années suivantes. Elle anticipe désormais une croissance de 0,9% en 2024 et 1,3% en 2025, contre 1% et 1,5% attendus précédemment.

Par ailleurs, la Banque de France anticipe un net reflux de l'inflation, de 5,8% sur un an en moyenne en 2023 à 2,6% en 2024 puis 1,8% en 2025. Pour ce qui est des entreprises, le groupe de technologies et de défense Thales prévoyait désormais de finaliser la cession de ses activités Ground Transportation Systems (GTS) à Hitachi Rail dans le courant du premier semestre 2024.

En août 2021, Thales avait annoncé être entré en négociations exclusives avec Hitachi Rail, filiale du conglomérat japonais Hitachi, sur la cession de GTS pour une valeur d'entreprise de 1,66 milliard d'euros. L'autorité britannique de la concurrence, la Competition and Markets Authority (CMA), a ouvert fin 2022 une enquête approfondie sur ce projet de rapprochement. Elle doit rendre sa décision d'ici au 6 octobre prochain.
 

Par ailleurs, tandis que la fréquentation de ses autoroutes a diminué sur la période, le groupe de construction et de concessions Vinci a lui aussi annoncé une nouvelle hausse à deux chiffres de son trafic aéroportuaire en août. Le trafic sur les autoroutes a baissé de 1,4% en août, affecté par un recul à la fois des passages de poids lourds et de véhicules légers, et le trafic passagers des aéroports du groupe dans le monde a augmenté de 21,1% le mois dernier par rapport à août 2022, tiré notamment par un fort rebond pour ses plateformes au Japon et au Cambodge, ainsi que par une hausse marquée en Serbie, au Chili et au Mexique.  

Alors que les investisseurs attendent les décisions de politique monétaire de plusieurs banques centrales, dont la Réserve fédérale (Fed) américaine, cette semaine, les marchés d’actions européens pourraient présenter un tableau contrasté mardi en début de séance. Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 19 points, soit 0,3%, vers 7h40. Le contrat sur le FTSE 100 prenait 1,6 point, soit 0,02% et celui sur le  DAX 40 cédait 19 points, soit 0,1%. 

Les investisseurs pourraient encore se tromper sur le moment où la Fed réduira ses taux selon Gregg Abella, directeur général d'Investment Partners Asset Management. Wall Street a clôturé quasiment inchangée dans un marché rendu nerveux par la hausse des cours du pétrole, qui entretient les inquiétudes au sujet de l'inflation hier soir. L'indice Dow Jones (DJIA) a terminé quasi inchangé, à 34.624,30 points. L'indice élargi S&P 500 a gagné 0,1% et le Nasdaq Composite a fini près de l'équilibre.
 

Les principaux marchés asiatiques reculent mardi. A la fin de sa première séance de la semaine, l’indice Nikkei de Bourse de Tokyo perdait 1,1%. Le Hang Seng cédait 0,2%, à Hong Kong, tout comme l'indice Shanghai Composite en Chine.
 

Tandis que les investisseurs assimilaient les données économiques supérieures aux attentes publiées récemment et attendaient la décision de politique monétaire de la Fed, le rendement de l’obligation du Trésor américain à deux ans, la plus sensible à l'évolution de la politique monétaire, a terminé lundi à son plus haut niveau depuis six mois. Selon l'outil FedWatch de CME, les marchés évaluent à 99% la probabilité que la Fed laisse ses taux d'intérêt inchangés dans une fourchette de 5,25% à 5,5% mercredi. La probabilité que la banque centrale relève ses taux de 25 points de base pour les porter dans une fourchette de 5,5% à 5,75% lors de la réunion suivante, en novembre, est estimée à 28,7%.
 

Tandis que les investisseurs attendent les décisions de politique monétaire de plusieurs banques centrales, dont la Fed et la Banque d'Angleterre (BOE), cette semaine, l’euro recule face au dollar ce matin. Matt Simpson, analyste de marché chez City Index et FOREX.com. a indiqué que les marchés des changes pourraient continuer de fluctuer dans des volumes réduits sans catalyseur clair avant les décisions des banques centrales.

Pour Jamie Dutta, analyste de marché chez Vantage, le dollar pourrait se montrer volatil à l’issue de la réunion de la Fed mercredi, en particulier si les projections économiques ou les prévisions de taux sont révisées de manière significative.

Par ailleurs, les analystes de Bank of America ont indiqué que la livre sterling devrait se maintenir dans une fourchette étroite face à l'euro dans les mois qui viennent, alors que la croissance au Royaume-Uni et en zone euro devrait rester faible jusqu'en 2024. Selon BofA, septembre sera probablement le dernier mois de hausse pour les taux de la Banque d'Angleterre et de la Banque centrale européenne. Pour la Banque, « concernant la paire euro-livre sterling, nous sommes toujours à l'aise avec notre prévision de 0,85 pour la fin de l'année. Vers 7h40, l'euro reculait de 0,1% à 0,8629 livre.

Dans un contexte de tensions sur l'offre et d'amélioration des perspectives de la demande, les cours du pétrole poursuivent leur progression ce matin, évoluant à de nouveaux points hauts pour 2023. Vers 7h30, le contrat d'octobre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 89 cents, à 92,37 dollars le baril, et celui de novembre sur le Brent de mer du Nord gagnait 51 cents, à 94,94 dollars. Marios Hadjikyriacos, analyste chez XM a indiqué que « ce qui est frappant, c'est que cette hausse continue des cours du pétrole se produit alors même que la demande en Europe et en Chine est préoccupante, compte tenu du fort ralentissement de ces économies. Cela montre à quel point l'offre est tendue ».

Robbie Fraser, directeur de la recherche et de l'analyse mondiale chez Schneider Electric a annoncé « pour calmer l'enthousiasme actuel du marché, il faudra probablement que les producteurs n'appartenant pas à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), en particulier les producteurs américains de schiste, réagissent plus fortement à la hausse des cours et augmentent l'offre mondiale ».