RSS Feed  Les actualités de la BRVM en Flux RSS

NEWS FINANCIÈRES

Nous agrégeons les sources d’informations financières spécifiques Régionales et Internationales. Info Générale, Economique, Marchés Forex-Comodities- Actions-Obligataires-Taux, Vieille règlementaire etc.

L’Occident et le reste du monde « mondialisés », malgré eux, dans un « Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes » (Voltaire)

27/04/2020
Source : AGORA
Catégories: Taux

Profitez d'une expérience simplifiée

Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play Store

Pour comprendre ce qui va se passer dans un proche avenir sur le plan économique mondial, il y a une nécessité absolue de se référer aux crises passées et montrer qu’en fait, tout est agencé dans le développement économique mondial. Sans une analyse économique aussi précise que possible des développements passés, l’humanité ne pourrait se projeter et anticiper les forces économiques en puissance, et donc des développements futurs de l’économie-monde.


Il faut aussi se dire que tout ce qui arrive à l’humanité est comme l’a écrit Voltaire « Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. » Dans « Candide », Voltaire, s’adressant au philosophe allemand Leibniz, cherche à donner une vision optimiste du monde. « Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu’il n’y a point d’effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles.

Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement : car, tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons-nous des lunettes […] il fallait dire que tout est au mieux. »
 

Précisément, le monde est ainsi conçu, il y a des nations pauvres que la Banque mondiale classe pays à faible revenu, des nations moins pauvres à moyen classé à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et de moyen à moins riche classé à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, et enfin la classe riche à très riche dite à revenu élevé. Donc, quelle que soit la posture que l’on prend vis-à-vis de cet ordre mondial qui est donné, et donc ainsi fait, personne n’y peut rien, sauf qu’il y a des forces économiques qui font évoluer l’humanité et, par conséquent, transforme l’ordre économique mondial. Et, par cette évolution, ces forces nonobstant les desseins des grandes puissances visent en fait à repousser toujours plus la pauvreté.


Pour étayer cette approche, prenons la crise financière de 2008. Tentons de voir s’il n’y a pas un processus herméneutique de cause à effet entre cette crise sanitaire qui a bouleversé l’Occident et le monde, et provoqué une récession et une forte dépression économique inattendue et difficile à prévoir tant elle sortait du contexte des crises économiques habituelles. Que l’on peut même assimiler à une « crise dépressive corrective de l’économie mondiale » – c’est très important de le spécifier ainsi. Précisément, c’est dans un certain sens ce qui se passe aujourd’hui avec le confinement d’environ 4 milliards d’êtres humains dus à la crise sanitaire, et sur les développements économiques qui suivront normalement dans l’après Convid-19. Et on peut même dire qu’ils seront inéluctables pour l’ensemble des économies du monde.


Mais auparavant, il est intéressant de s’imprégner des analyses de deux économistes mondialement connus.

 

  1. Analyses de Joseph Stiglitz et de Dominique Strauss Kahn de la situation économique du monde dans le contexte du Covid-19

 

 J. Stiglitz, prix Nobel en 2001 et ancien vice-président et économiste en chef de la Banque mondiale, donne une analyse sur les perspectives économiques pour les pays émergents et en développement : « NEW YORK – Dans les économies avancées du monde, la compassion devrait être une motivation suffisante pour soutenir une réponse multilatérale. Mais une action mondiale est aussi une question d'intérêt. Tant que la pandémie fait toujours rage partout, il constituera une menace – à la fois épidémiologique et économique – partout également.

L'impact du Covid-19 sur les économies en développement et émergentes a à peine commencé à se révéler. Il y a de bonnes raisons de croire que ces pays seront beaucoup plus fortement impactés par la pandémie que les économies avancées. […]

Un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement datant du 30 mars offre un premier aperçu de ce qui attend les pays émergents et les économies en développement. Les plus dynamiques d'entre eux basent leur croissance sur les exportations, qui s'effondreront inévitablement avec la contraction de l'économie mondiale. Sans surprise, les flux d'investissements mondiaux sont en chute libre, tout comme les prix des matières premières, ce qui indique de gros problèmes à venir pour les pays exportateurs de ressources naturelles.


0 COMMENTAIRE