Les plus importants gisements de fer au monde, un minéral d'une teneur exceptionnelle des mines enclavées est au cœur de la forêt guinéenne. Ils nécessitent de colossaux investissements, des retombées historiques attendues pour la Guinée.

Simandou qui abrite en son sol quelque 8 milliards de tonnes de minerai de fer, a traversé maintes vicissitudes, hésitations industrielles, entraves juridiques, soubresauts politiques et corruption. Selon Arnaud de Rugy, directeur Afrique d'Egis, « Simandou, c'est le projet de tous les superlatifs ».A en croire, Facinet Sylla, le ministre du Budget dans une tribune à Financial Afrika, « le 2 avril a marqué un tournant décisif dans la mise en œuvre de ce projet gigantesque, avec la signature d'une trentaine de documents relatifs au bouclage financier. Désormais, il est irréversible ». Ce projet hors norme qui vise une production de 120 millions de tonnes par an, revêt des enjeux clés pour le pays. Le fer de Simandou est crucial pour les géants miniers car « il permet de décarboner la filière acier » selon Lawrence Dechambenoit, responsable des affaires externes de Rio Tinto. Le coût est estimé à 20 milliards de dollars étalés sur la période 2023-2025, dont 15 milliards pour les infrastructures, soit l'équivalent du PIB de la Guinée.