Google a déposé ce mercredi 25 septembre 2024 une plainte contre Microsoft (MSFT.O) auprès de la Commission européenne. Elle a déclaré que Microsoft exploitait son système d'exploitation dominant Windows Server pour empêcher la concurrence.

Les principaux rivaux de Google en matière de cloud computing sont Microsoft et Amazon Web Services. Selon vice-président de Google Cloud Amit Zavery, Microsoft faisait payer à ses clients une majoration de 400 % pour continuer à utiliser Windows Server sur des opérateurs de cloud computing concurrents. En effet, ce dernier a indiqué que les utilisateurs de systèmes de cloud concurrents obtiendraient également des mises à jour de sécurité plus tardives et plus limitées. A en croire Google, Microsoft avait contraint ses clients à utiliser l'application de collaboration Teams même lorsqu'ils préféraient des alternatives et utilisait le même manuel pour Azure. Zavery a indiqué qu’ « il est temps d'agir ». « Le marché du cloud deviendra de plus en plus restrictif si rien n'est fait maintenant » a-t-il indiqué.

Par ailleurs, Microsoft a conclu un accord de 20 millions d'euros en juillet pour régler une plainte antitrust concernant ses pratiques de licences de cloud computing avec le CISPE, évitant ainsi une enquête de l'UE. Mais, l'accord n'inclut pas Amazon Web Services (AWS), Google Cloud Platform et AliCloud. Ce qui a suscité des critiques de la part des deux premières sociétés. Microsoft aurait réglé à l'amiable des problèmes similaires soulevés par des fournisseurs de cloud européens.

A en croire le porte-parole de Microsoft dans un communiqué, « n’ayant pas réussi à convaincre les entreprises européennes, nous pensons que Google ne parviendra pas non plus à convaincre la Commission européenne ».