Le mercredi 4 décembre dernier, le spécialiste français de l'uranium Orano a affirmé que de sa filiale minière au Niger était sous « le contrôle opérationnel » des autorités nigériennes avaient.

Le groupe français spécialisé dans l'uranium subit les ingérences des autorités nigériennes, depuis quelques mois. Le conseil d'administration de la Somaïr, la Société des mines de l'Aïr, est détenu à 64,3% par Orano et 36,6% par l'Etat du Niger. Selon un communiqué publié mercredi, « depuis plusieurs mois, Orano alerte sur les ingérences que le groupe subit dans la gouvernance de la Somaïr, dont il est actionnaire majoritaire et opérateur au Niger. En effet, les décisions prises lors des conseils d'administration de la société ne sont plus appliquées et, de fait, Orano constate aujourd'hui que les autorités nigériennes en ont pris le contrôle opérationnel ». Orano avait annoncé que face à une situation « fortement dégradée », sa filiale allait « suspendre » sa production à partir du 31 octobre, faute de pouvoir « continuer à travailler » dans ce pays. Aussi, le groupe rencontre des difficultés à exporter l'uranium, tandis que la frontière du Niger avec le Bénin est fermée pour des raisons de sécurité.