Alors qu’une augmentation de la demande liée à l’intelligence artificielle et au passage à une énergie plus verte promet de lourds profits, les plus grands producteurs de cuivre d’Afrique travaillent sur des accords pour exposer aux négoces des métaux.

La République démocratique du Congo et la Zambie représentent ensemble plus de 13 % de l’approvisionnement mondial en cuivre. Au cours de l’année 2024, ils ont accru leurs efforts pour sécuriser une part du métal extrait qu’ils peuvent eux aussi échanger à des fins lucratives. La société minière publique congolaise Gécamines est sur le point de finaliser un accord avec Glencore pour obtenir une allocation d'environ 51 000 tonnes de métal de la Kamoto Copper Company (KCC). Selon les informations, elle détient 25% de KCC et négocie une allocation de l'équivalent en métal de sa participation dans la mine.

Par ailleurs, le gouvernement congolais cherche quant à lui à exercer un plus grand contrôle sur la vente des métaux dans les projets où il détient une participation. Le Congo détient 20 % de la mine Kamoa-Kakula d'Ivanhoe, qui vise à produire 520 000 à 580 000 tonnes de cuivre cette année. Les investisseurs ont l'impression que le Congo et la Zambie, situés à cheval sur la ceinture de cuivre africaine, sont des endroits où il est difficile d'investir. C'est pourquoi l'indice de nationalisme des ressources de Verisk Maplecroft les classe comme étant à haut risque.