Les marchés d'actions européens devraient ouvrir mardi en légère hausse, alors que la Chine tente de soutenir son économie avec une nouvelle baisse de plusieurs taux directeurs.
  

Les entreprises Seb, Société Générale, Bic et Shell convoquent ce mardi leurs actionnaires pour leur assemblée générale. 

Lundi soir, le producteur d'énergie TotalEnergies a annoncé la signature d'un accord d'achat de gaz naturel liquéfié (GNL) provenant de la future usine de liquéfaction de Ksi Lisims LNG au Canada, pour une durée de 20 ans, sous réserve de la décision finale d'investissement du projet.

Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 s'adjugeait 0,4%, selon les données du courtier IG.
 

Alors que les craintes concernant les effets de la dégradation de la note des Etats-Unis par Moody's se sont atténuées, les contrats à terme sur les actions progressent ce matin. Vers 7h40, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort grapillait de 0,25%, quand le FTSE 100 à Londres grimpait de 0,4%, selon les données du courtier IG. Les observateurs du marché continuent de surveiller la politique américaine sur les taxes douanières, car l'incertitude persiste.

Le PDG de J.P. Morgan, Jamie Dimon, a indiqué lundi qu’il ne pensait pas que l'impact des tarifs douaniers se soit déjà pleinement répercuté sur l'ensemble de l'économie. Pour ce dernier, les conséquences de la guerre commerciale sont ainsi sous-estimées par les marchés.

Alors que les entreprises vont commencer à prendre en compte des coûts d'approvisionnement plus élevés, il a averti que la Bourse pourrait chuter.  

La Bourse de New York a cependant clôturé dans le vert lundi, sans se laisser déstabiliser par la dégradation de la note attribuée par Moody's à la dette souveraine américaine. En légère baisse à l'ouverture, le Dow Jones s'est finalement adjugé 0,3%, à 42.792,07 points. Le S&P 500 a fini en hausse de 0,1%, à 5.953,60 points, et le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a très légèrement progressé, à 19.215,46 points.

La banque centrale chinoise (PBoC) a décidé mardi de baisser deux taux directeurs clés à de nouveaux planchers historiques : le LPR (pour "loan prime rate", soit le taux préférentiel réservé aux meilleurs clients) à un an passe de 3,1% à 3%, tandis que le LPR à 5 ans passe de 3,6% à 3,5%, en vue de stimuler l'économie du pays.  
En Asie, l'indice Nikkei 225 de la Bourse de Tokyo gagnait 0,3% mardi en fin de séance. L'indice Shanghai Composite était en hausse de 0,5%, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong progressait de 1,3%.
  

La décision de Moody's d'abaisser la note de la dette publique américaine ne devrait pas trop perturber le marché des obligations d'entreprises. Selon Luis Alvarado, stratège mondial sur les titres à revenu fixe au Wells Fargo Investment Institute, la dégradation pourrait faire "un peu de bruit", les bons du Trésor à long terme semblant plus sensibles aux inquiétudes concernant la détérioration budgétaire des Etats-Unis.  
Le taux du titre à deux ans était également inchangé, à 3,98%. Vers 7h40, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans était quasiment stable à 4,46%.
  

Alors que des signes indiquent que la Réserve fédérale n'est pas pressée de baisser ses taux, le dollar s’est stabilisé tôt mardi. Selon Carol Kong de la Commonwealth Bank (CBA), « le président de la Fed de New York, John Williams, a signalé que le FOMC [le comité de politique monétaire de la banque centrale américaine, ndlr] pourrait ne pas être prêt à baisser le taux des fonds fédéraux avant sa réunion de septembre ». Vers 7h40, l'euro progressait de 0,1%, à 1,1257 dollar. Le billet vert perdait 0,25% face à la devise japonaise, à 144,49 yens.
  
  

Les contrats à terme sur le pétrole ont peu varié. Les inquiétudes concernant l’approvisionnement se sont atténuées après que le président américain Donald Trump se soit entretenu avec le président russe Vladimir Poutine lundi. Donald Trump a annoncé que l'Ukraine et la Russie entameraient immédiatement des pourparlers pour mettre fin à leur guerre. Selon les analystes, « malgré le prétendu mouvement vers la paix, les deux parties restent très éloignées et un accord imminent reste peu probable ».

Le contrat de juin sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex grapillait 2 cents, à 62,71 dollars le baril. Vers 7h40, le contrat de juillet sur le Brent de mer du Nord coté à Londres perdait 18 cents, soit 0,3%, à 65,37 dollars le baril.