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Essor des marchés boursiers : opportunités et tendances en Afrique

22/08/2025
Source : ORISHAS FINANCE
Catégories: Economie/Forex Indice/Marchés

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Le financement des entreprises constitue une donnée essentielle pour le développement et la croissance économique d’un pays et même d’un continent. Mais en Afrique, l’accès aux financements reste problématique. Selon le rapport de MC Kinsey et Company de 2011 cité par AFRICA BRIGHT dans l’INTRODUCTION EN BOURSE, on dénombrerait sur le continent entre 55 et 66 millions d’entreprises, dont 70% ne disposeraient pas de moyens financiers suffisants. Le marché financier, notamment l’introduction en bourse est intervenue dans un contexte de remédier à ce problème. Dernièrement le marché prend un envol significatif sur le continent.

 

Pierrette COLICO

 

L’Afrique compte actuellement 32 Bourses, avec environ 2 000 sociétés cotées, pour une capitalisation boursière de 1 400 mil­liards de dollars, soit 60 % du PIB du continent, selon une note publiée sur le site de la BRVM. Les plus anciennes bourses sont : la Bourse d'Égypte(EGX) dont sa création remonte à 1883 et la Bourse de Johannesbourg (JSE) à fin 1887. La plus récente est la Bourse éthiopienne, qui a ouvert ses portes en 2025.

Le vendredi 10 janvier 2025 l’Ethiopie a lancé sa Bourse des valeurs mobilières (ESX) qui a pour but principal de : « briser la tendance » des bourses africaines, où les cotations et la liquidité sont souvent insuffisantes selon Michael Habte, directeur de l’exploitation de l’ESX. Elle vise près d’une centaine de sociétés cotées en Bourse lors de sa première décennie d’existence, mais veut aussi attirer les petites entreprises, avec la création d’une plateforme de crowdfunding. Il faut noter que l’ESX est réouverte après un demi-siècle de suspension avec Wegagen Bank comme première société cotée. La réouverture de cette bourse représente une nouvelle étape de l’intégration financière du pays. Lors du lancement officiel de l’Ethiopian Security Exchange (ESX), le Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré que la bourse offre aux entreprises éthiopiennes une plateforme organisée pour émettre des actions et des obligations, les aidant ainsi à attirer des investisseurs.

 

Pour sa part, la Côte d’Ivoire a inscrit une nouvelle page dans l’histoire de son agriculture avec le lancement officiel, le mercredi 28 mai 2025, de sa Bourse des matières premières agricoles (BMPA CI). Une première en Afrique de l’Ouest. La BMPA CI est le catalyseur d’une nouvelle gouvernance agricole, basée sur la transparence, la technologie et l’équité. Lors de la séance de cotation, Dr Edoh Kossi Amenounve, Directeur Général de la BRVM a indiqué que « les premières transactions qui ont eu lieu sur la BMPA CI et le succès de cette première journée de Bourse, laisse entrevoir un bel avenir pour cette bourse, qui, dans un avenir très proche j’en suis convaincu, se hissera dans le TOP 5 des bourses de matières Premières en Afrique ». Pour mettre en place ce mécanisme, Abidjan a été accompagné par la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), qui sert de marché boursier commun aux huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Trois produits phares sont désormais cotés sur ce nouveau marché : la noix de cajou, la noix de cola et le maïs. Au cours de la première journée de cotation, 47,81 tonnes de noix de cajou, 01 tonne de noix de cola et 40 tonnes de maïs ont été échangées, à un prix moyen respectif de 440 FCFA/kg, de 1000 FCFA/kg et de 220 FCFA/kg, soit un volume total de 88,81 tonnes pour une valeur de 30,84 millions FCFA.

 

 

Quelques marchés boursiers africains et leurs capitalisation boursière

 

Contribuant à plus de 2 % du marché mondial, les marchés boursiers africains ont connu une croissance robuste, offrant des opportunités lucratives aux investisseurs. En termes de capitalisation, les dernières données de Daba Intelligence du 31 mai 2024 ressort que la Bourse de Johannesburg, est la plus grande d'Afrique avec une capitalisation boursière de 1,07 billions de dollars et environ 354 entreprises cotées. La Bourse de Casablanca au Maroc, fondée en 1929, est la deuxième plus grande bourse d'Afrique avec une capitalisation boursière de 69,8 milliards de dollars.

La Bourse du Botswana vient en troisième position avec une capitalisation boursière de 52,5 milliards de dollars. La NGX du Nigeria s’en suit à une capitalisation boursière de 41 milliards de dollars. La Bourse égyptienne, formée par la fusion des bourses d'Alexandrie et du Caire est la cinquième plus grande bourse d’Afrique avec une capitalisation boursière de 40,3 milliards de dollars.

La BRVM, bourse régionale desservant huit nations ouest-africaines occupe la sixième place du top 10 avec une capitalisation boursière de 13,8 milliards de dollars. Environ 56 entreprises sont cotées.

La Bourse des valeurs mobilières de Nairobi au Kenya a une capitalisation boursière de 13,6 milliards de dollars. Il s’agit de la plus grande bourse d'Afrique de l'Est avec 65 entreprises cotées.

La Bourse de Maurice (SEM) couvre Maurice et est basée à Port Louis a SEM. Sa capitalisation boursière est de 7,4 milliards de dollars. 56 entreprises sont cotées sur le marché officiel de la SEM, tandis que 42 autres sont cotées sur le marché du développement et des entreprises (DEM).

En neuvième position, il est question de la Bourse de Dar es Salaam en Tanzanie. Elle a une capitalisation boursière de 6,7 milliards de dollars.

En dernière position des dix premières est la Bourse du Ghana avec une capitalisation boursière de 5,7 milliards de dollars. 

Toutes ces places boursières constituent un levier du développement du continent africain.

 

 

Impact des marchés boursiers sur le développement de l’Afrique

 

Les marchés boursiers en Afrique jouent un rôle de plus en plus important dans le développement économique du continent, offrant des opportunités de financement, de croissance et de diversification. Il s’agit pour chaque pays d’une opportunité d’investissement nationaux comme internationaux afin de stimuler la création de richesses et de favoriser la croissance économique. L’introduction en bourse permet aux entreprises de grande ou de petite taille d'ouvrir leur capital à de nouveaux investisseurs (institutionnels, individuels ou salariés) pour financer leurs projets, accélérer leur croissance ou encore développer leur notoriété.

En réalité, ces dernières années, les marchés boursiers africains ont affiché de solides performances, constituant un avantage économique pour le continent.

En ce qui concerne les entreprises, selon un dossier “Jeudi Économie” du 8 mai 2025 de Radio Bénin, la BIIC a vu son action progresser de 6,7 % dès la première cotation.

Selon l’INTRODUCTION EN BOURSE de Afica Bright, « dès son introduction en bourse, la SONATEL a fait franchir à la capitalisation totale de la place d'Abidjan, le seuil des 1 000 milliards de francs CFA.

Au Ghana, le fabricant de boissons Kasapreko PLC a annoncé au cours d'un événement intitulé "Facts Behind the Figures", qu'il introduirait 25 % de ses actions sur le marché principal d'ici à la fin de 2025.

Aussi, l’Etat gabonais a tenue le 30 mai 2025 à la Bourse des valeurs mobilières de l'Afrique centrale (Bvmac), Bourse de la CEMAC basée à Douala, capitale économique du Cameroun, la première séance de cotation de l'emprunt obligatoire multi-tranches 2024-2030.

Dans son discours prononcé lors du lancement de l’Indice Absa des marchés financiers africains 2023, le Secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique pour l’Afrique, António Pedro a indiqué que des marchés financiers efficaces sont essentiels aux perspectives de développement du continent. A l’en croire, l’Afrique risquait de ne pas réaliser les Objectifs de développement durable et l’Agenda 2063 de l’Union africaine en raison des défis financiers et sociaux accrus déclenchés par la pandémie de COVID-19, de l’inflation croissante et des turbulences géopolitiques. Pour ce dernier, les marchés financiers, qui comprennent les marchés obligataires, les marchés de matières premières et les marchés des changes, échangent des capitaux et des crédits, constituent un processus vital pour le développement économique des pays.


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