La propagation du coronavirus dans de nombreux pays devrait peser sur les marchés 
 
 
 
 
Eurostoxx 50      3.482,17 points  +0,39% 
CAC 40            5.511,45 points  +0,52% 
DAX 30           13.201,89 points  +0,52% 
FTSE 100          6.385,24 points  +0,31% 
SMI              10.563,89 points  -0,01% 
AEX                 600,88 points  -0,01% 
BEL 20            3.614,96 points  +0,63% 
IBEX 35           7.981,50 points  +0,59% 
 
DJIA             29.438,42 points  -1,16% 
Nasdaq           11.801,60 points  -0,82% 
S&P 500           3.567,79 points  -1,16% 
 
Nikkei 225       25.634,34 points  -0,36%  (cours de clôture) 
 
Cours de change à 06h50 
Variation par rapport à la clôture à New York 
 
EUR/USD      1,1849   -0,06% 
EUR/JPY      122,97   -0,07% 
USD/JPY      103,79   -0,01% 
 

A SUIVRE EN FRANCE

Bouygues et CNP Assurances présentent jeudi leurs résultats des neuf premiers mois de 2020, tandis que Soitec publie ses comptes annuels.

Dans un contexte de tensions au sein de l'Union européenne sur le fonds de relance destiné à soutenir les économies frappées par la pandémie de coronavirus, les investisseurs suivront l'adjudication d'obligations assimilables du Trésor (OAT) et d'OAT indexées sur l'inflation en France (OATi) et en zone euro (OATei). L'Agence France Trésor (AFT) compte émettre à cette occasion entre 8,5 milliards et 10 milliards d'euros de titres.

ACTIONS

Les marchés d'actions européens devraient débuter en baisse jeudi, l'augmentation des cas de Covid-19 dans de nombreux pays obligeant les gouvernements à imposer des restrictions pour lutter contre la propagation du virus.

A 7h35, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 34 points, soit 0,6%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 30 cédait 92 points, soit 0,7%, et celui sur le FTSE 100 se repliait de 55 points, soit 0,9%.

Depuis un mois, les investisseurs doivent mettre en balance les progrès réalisés dans la recherche d'un vaccin contre le Covid-19 et le nombre record de nouveaux cas de Covid-19 annoncé dans de nombreux pays, de l'Europe aux Japon en passant par les Etats-Unis. Les actions ont progressé pendant une grande partie de cette période, même si certaines séances ont été marquées par de forts mouvements de vente.

"La situation a été assez éprouvante pour les investisseurs", commente Lindsey Bell, responsable de la stratégie d'investissements d'Ally Invest. Si elle estime qu'un vaccin efficace permettra à la croissance économique de rebondir l'année prochaine, elle prévoit également que les marchés resteront volatils dans un avenir proche. "Beaucoup d'inquiétudes et de points d'interrogation demeurent à court terme", souligne-t-elle.

La ville de New York a annoncé la fermeture de ses écoles publiques à partir de jeudi dans le but d'endiguer la propagation du virus. D'autres villes des Etats-Unis ont également pris de nouvelles mesures de restrictions, limitant les heures d'activité des restaurants et des commerces et recommandant à la population de réduire ses déplacements à l'approche des fêtes de fin d'année. Le nombre de décès liés au Covid-19 dépasse désormais 250.000 aux Etats-Unis.

Dans ce contexte, Wall Street a terminé en baisse mercredi. L'indice Dow Jones (DJIA) a perdu 1,2% à 29.438 points. L'indice élargi S&P 500 a cédé 1,2% également, à 3.567 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a abandonné 0,8%.

En Asie, les indices évoluent pour la plupart dans le rouge jeudi, alors que le Japon a été placé en "alerte maximale" en raison d'un nombre record de cas d'infection au coronavirus. L'indice Nikkei a clôturé en recul de 0,4% à 25.634,34 points. Le Hang Seng perdait 0,5% en fin de séance à Hong Kong, tandis que le l'indice Shanghai Composite gagnait 0,2%.

Outre le virus, l'attention des investisseurs se portera jeudi sur la décision de politique monétaire de la banque centrale de Turquie et sur l'intervention de la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, devant la Commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen.

OBLIGATIONS

Les rendements des obligations du Trésor américain reculent jeudi matin, sous l'effet de spéculations sur l'adoption par la Réserve Fédérale (Fed) de nouvelles mesures de soutien, destinées à pallier les conséquences économiques de la pandémie de coronavirus.

Le rendement de l'obligation de référence à dix ans s'établissait jeudi matin à 0,858%, après avoir clôturé mercredi à 0,880%.

CHANGES

L'euro accuse un léger repli face au dollar jeudi matin.

Selon Danske Bank, la paire euro/dollar devrait peu évoluer tant que les investisseurs ne disposeront pas de plus de clarté sur le Brexit et sur la future majorité au Sénat américain.

Les opérateurs pourraient faire "monter l'euro d'un cran" si le Royaume-Uni et l'Union européenne parviennent à un accord commercial d'ici à la fin de l'année, si les démocrates prennent le contrôle du Sénat aux Etats-Unis après le deuxième tour des élections en Géorgie et si l'actualité sur un vaccin contre le coronavirus reste favorable, explique le stratégiste Lars Sparreso Merklin.

"Mais tous ces événements doivent être en phase pour que cela se produise", ajoute-t-il. D'ici là, l'euro se maintiendra dans une fourchette étroite face au dollar, car l'optimisme du marché est "aussi vivant" que le pessimisme, selon lui.

De son côté, Commerzbank estime que l'impasse actuelle sur le budget et le fonds de relance de l'Union européenne ne constitue pas une raison de vendre l'euro. Le marché "semble détendu" à propos de la Hongrie et de la Pologne, qui bloquent l'adoption du paquet financier de l'UE, et il a "raison de l'être", indique Antje Praefcke, analyste devises de Commerzbank.

"Il est difficile d'imaginer que l'opposition de la Pologne et de la Hongrie dure sur le long terme, vu qu'elles bénéficieront massivement des fonds de l'UE", souligne-t-elle. Il est également probable que l'UE accepte un compromis sur l'État de droit en décembre, afin que Budapest et Varsovie acceptent le plan, ajoute Antje Praefcke.

Selon You-Na Park-Heger, analyste devise de Commerzbank, l'euro est sous-évalué face au dollar, mais il devrait s'apprécier l'année prochaine car il est peu probable que la Réserve fédérale relève ses taux d'intérêt dans un avenir proche.

PETROLE

Les cours du pétrole perdent du terrain jeudi matin, pénalisés par les inquiétudes relatives à la pandémie de coronavirus. "Le Covid-19 a encore frappé, avec la fermeture des écoles à New York", indique Stephen Innes, responsable de la stratégie de marché chez Axi.

Les opérateurs continuent également de surveiller l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+). Lors d'une réunion mardi, le comité n'a pas recommandé de réduire la production en vue de la conférence de l'Opep le 30 novembre et de la réunion interministérielle de l'Opep+ le 1er décembre.

"Le report des directives sur la production n'a étonné personne" et on en saura plus à la fin du mois, estime Tariq Zahir, membre directeur de Tyche Capital Advisors.

A 7h25, le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord perdait 25 cents, à 44,09 dollars le baril, tandis que celui de décembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex reculait de 37 cents, à 41,45 dollars le baril.