Les marchés s'interrogent actuellement sur l’évolution de l'euro et du dollar. L'appréciation ne semble pas correspondre aux explications traditionnelles de l'évolution des devises par les écarts de croissance économique.Le resserrement monétaire américain devrait commencer par une réduction progressive des achats d'actifs par la Fed, qui se déroule actuellement à un rythme de 120 milliards de dollars par mois.
La BCE a pour sa part annoncé la réduction de ses achats d'actifs. L'augmentation de 500 milliards d'euros des achats d'actifs, portant le programme d'achat lié à la pandémie (PEPP) à 1 850 milliards d'euros a été annoncée par Christine Lagarde le 10 décembre dernier. Ses déclarations laissaient croire que l'Eurosystème ferait son possible pour ne pas dépenser l'enveloppe qui devrait s'étaler jusqu'en mars 2022.
Contrairement à la Fed, la BCE est toujours plus lente à former ou changer son diagnostic économique et à adapter son action. Là où la Fed voit un risque à en faire trop peu plutôt que trop en matière monétaire et budgétaire, la BCE semble principalement préoccupée par la crainte contraire. Les jours à venir dévoileront celle qui flanchera entre la Fed et la BCE.