Dans son bulletin sur l'offre et la demande de céréales, la FAO confirme la hausse du coût du blé depuis début juillet 2021. Cette flambée qui aboutit à un pic au mois d’aout, suite à des estimations revues à la hausse en matière de récolte et de stocks mondiaux, met en difficulté l’industrie des pâtes alimentaires et le secteur de la boulangerie-pâtisserie.

Les acteurs de la boulangerie-pâtisserie font face à une forte hausse du coût du blé et les répercussions sur le pain et autres pâtes alimentaires se font déjà sentir dans le plat des consommateurs. La principale matière première augmente de 30 %. Un niveau jamais vu depuis neuf ans. Sur la période juillet-août, les cours du contrat à terme à Chicago ont gagné 20,4%. La semaine dernière, les fabricants de pâtes alertaient sur des futures pénuries de blé dur, provoquées par des problèmes climatiques au Canada et en Europe. Principale conséquence : un risque de hausse des prix, voire une pénurie temporaire de pâtes. La tonne de blé tendre livrée à Rouen a franchi le seuil des 250 euros indique Le Monde, un record qui remonte à 2013 et une hausse du prix de plus de 30 % par rapport à l’été 2020.

La situation est devenue très inquiétante pour les fabricants de pâtes. Ils estiment que pour un paquet de pâtes à un euro, le prix élève déjà à 10 centimes. Dans le rang des industriels, beaucoup redoutent même de devoir aller jusqu’à 500 euros la tonne et dans ce cas, le prix du paquet de pates à un euro, connaitrait une augmentation de 20 centimes. Les récoltes de blé dur sont donc en retrait de 32% par rapport à la moyenne ces cinq dernières années. Et les baisses de production attendues ont été plus que confirméemus par le rapport du département de l’agriculture des Etats-Unis (USDA) du jeudi 12 août dernier. Selon la FAO, les cotations du blé ont légèrement augmenté en juillet, progressant de 2,2 points (1,8 pour cent) pour atteindre leur plus haut niveau depuis la mi-2014. Cette progression est due aux inquiétudes persistantes concernant l’état des cultures en Amérique du Nord, où la sécheresse ininterrompue a pesé sur les rendements du blé dur au Canada et du blé de printemps aux États-Unis d’Amérique.