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Blanchiment : Botswana, Maurice et Zimbabwe en opération séduction face au Gafi

02/12/2020
Source : Africa Intelligence
Catégories: Economie/Forex

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Arbitre de la conformité des pays dans la lutte anti-blanchiment, l'organisation régionale ESAAMLG, émanation du Groupe d'action financière, se réunit du 24 novembre au 4 décembre. Trois pays jouent leur réputation : Maurice, le Botswana et le Zimbabwe.

Prévue du 24 novembre au 4 décembre, la réunion annuelle de l'institution régionale de lutte contre le blanchiment d'argent, l'Eastern and Southern Africa Anti-Money Laundering Group (ESAAMLG) doit statuer sur le sort de trois pays : le Botswana, Maurice et le Zimbabwe. Tous les trois ont échoué sur la liste noire des pays pour le blanchiment d'argent que l'Union européenne (UE) a publiée en octobre (Africa Intelligence du 22/05/20).

Présidée cette année par le ministre des finances de l'Eswatini, Neal Rijkenberg, l'ESAAMLG est un guichet du Groupe d'action financière (Gafi), l'institution internationale de lutte contre le blanchiment instituée par le G7, notamment afin d'appliquer les traités des Nations unies. Le Gafi travaille toujours en étroite collaboration avec l'ONU.

C'est en effet sous l'impulsion du Gafi, de l'ONU, mais aussi du Commonwealth et du gouvernement américain qu'a été créée l'ESAAMLG en 1999. e Gafi se fonde sur les rapports d'évaluation réguliers effectués par l'organisation régionale sur ses pays membres pour établir ses listes des Etats qu'il considère ou non comme dangereux en matière de blanchiment.

Bal des institutions européennes et internationales

Ces dernières sont à leur tour utilisées par les autres institutions internationales comme l'ONU, l'OCDE - qui partage son siège parisien avec le Gafi - ou l'UE pour répertorier certains pays voire les sanctionner. L'ESAAMLG est très influencée par les décisions de l'UE, qui travaille étroitement avec le Gafi. Ainsi en octobre, au moment où l'Union européenne publiait sa liste noire, le Gafi et l'ESAAMLG ont placé sur la leur, "sous surveillance accrue", plusieurs pays de la région : le Botswana, Maurice, l'Ouganda et le Zimbabwe.

D'où l'importance pour les pays membres de se conformer aux attentes de l'ESAAMLG. Ils ne sont d'ailleurs représentés au Gafi que par le biais de l'ESAAMLG, à l'exception de l'Afrique du Sud, qui dispose aussi d'un statut à part entière.

La finance africaine veut soigner sa réputation

Contrairement à l'Ouganda qui figurait sur la liste noire de l'UE depuis 2016, le Botswana, Maurice et le Zimbabwe y ont été ajoutés en octobre. Le Botswana craint désormais une détérioration de ses échanges avec la Belgique, un partenaire commercial notamment via l'Antwerp World Diamond Center (AWDC) à Anvers. L'AWDC est l'une des principales destinations des gemmes botswanaises.

La nouvelle liste de l'UE contrarie aussi le Zimbabwe : le pays veut se refaire une attractivité financière. Il a lancé fin octobre sa bourse Victoria Falls Stock Exchange, après des décennies de crises monétaires et d'instabilité politique, afin de séduire les investisseurs étrangers, dont les capitaux sont nécessaires à la relance économique désirée par Harare (Africa Intelligence du 15/06/20).

Quant à Maurice, elle tient à conserver son statut de place offshore pour réceptionner les investissements dirigés vers l'Afrique : elle souhaite donc tout autant maintenir une bonne réputation financière (Africa Intelligence du 29/05/20).


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