Toujours préoccupés par la pandémie, les marchés européens sont attendus en baisse 

Eurostoxx 50      3.527,79 points  +0,48% 
CAC 40            5.598,18 points  +0,56% 
DAX 30           13.335,68 points  +0,37% 
FTSE 100          6.367,58 points  +0,07% 
SMI              10.501,18 points  +0,03% 
AEX                 611,67 points  +0,70% 
BEL 20            3.719,36 points  +0,76% 
IBEX 35           8.190,70 points  +1,06% 
 
DJIA             29.910,37 points  +0,13% 
Nasdaq           12.205,85 points  +0,92% 
S&P 500           3.638,35 points  +0,24% 
 
Nikkei 225       26.433,62 points  -0,79% 
 
Cours de change à 06h50 
Variation par rapport à la clôture à New York 
 
EUR/USD      1,1973   +0,08% 
EUR/JPY      124,35   -0,13% 
USD/JPY      103,87   -0,21% 
 
   

A SUIVRE EN FRANCE

Les investisseurs seront attentifs lundi aux propos des responsables politique sur la situation sanitaire et économique, après la réouverture samedi de nombreux commerces suite à l'allègement du confinement en France.

ACTIONS

Les marchés d'actions européens sont attendus en baisse lundi à l'ouverture, pénalisés par des inquiétudes persistantes au sujet de la pandémie de Covid-19, en dépit des records atteints par Wall Street la semaine dernière et d'un indicateur d'activité manufacturière supérieur aux attentes en Chine.

A 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 49 points, soit 0,9%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 30 reculait de 121 points, soit 0,9%, et celui sur le FTSE 100 abandonnait 47 points, soit 0,7%.

Analystes et investisseurs avertissent que les actions se négocient à des niveaux élevés tandis que la pandémie de coronavirus s'aggrave aux Etats-Unis.

"Il y a encore beaucoup de cas et de restrictions aux Etats-Unis : une grande partie de l'activité va encore caler", indique Samy Chaar, chef économiste de Lombard Odier. "Cette situation pourrait affecter le prochain rapport sur l'emploi" salarié aux Etats-Unis, qui sera publié le 4 décembre, ajoute-t-il.

Le docteur Anthony Fauci, le principal expert en maladies infectieuses de l'administration Trump, a averti dimanche que les Etats-Unis pourraient assister à "une flambée s'ajoutant à la flambée" actuelle de nouveaux cas de Covid-19 au cours des prochaines semaines, et pense que les restrictions en matière de voyages et de grands rassemblements seront maintenues pendant la période de Noël.

Par ailleurs, le président élu des Etats-Unis, Joe Biden, compte nommer une équipe de conseillers économiques libéraux et centristes pour servir aux côtés de la future secrétaire au Trésor, Janet Yellen, ont indiqué dimanche des personnes proches du dossier.

Joe Biden a choisi Neera Tanden, responsable du Center for American Progress, un groupe de réflexion de centre-gauche, pour diriger l'Office of Management and Budget. L'ancien vice-président de Barack Obama a choisi Cecilia Rouse, une économiste du travail de l'université de Princeton, pour être présidente du Conseil des conseillers économiques (CEA), ont indiqué les sources.

Vendredi soir, Wall Street a clôturé dans le vert vendredi, propulsant le S&P 500 et le Nasdaq vers de nouveaux records historiques. L'indice Dow Jones a gagné 0,1%, à 29.910,37 points, au terme d'une séance écourtée au lendemain de la fête de Thanksgiving. L'indice S&P 500 a touché un nouveau point haut en s'adjugeant 0,2%, à 3.638,35 points. Le Nasdaq Composite a terminé en hausse de 0,9%, à 12.205,85 points.

Fermée jeudi, la Bourse de New York a enchaîné les records la semaine dernière, le Dow Jones passant pour la première fois de son histoire au-dessus de la barre des 30.000 points. Le marché a profité d'indicateurs conjoncturels bien orientés et de l'espoir de l'arrivée de vaccins qui pourrait permettre de rouvrir plus largement l'économie. Sur l'ensemble de la semaine, le DJIA et le S&P 500 ont gagné 2,2% et le Nasdaq a pris 2,8%.

En Asie, les marchés d'actions évoluent dans le rouge lundi. L'indice phare des grandes valeurs chinoises, le Shanghai Composite, perdait 0,2% en fin de séance, en dépit d'indicateurs économiques encourageants en Chine. Le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong abandonnait 1,5%. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a de son côté clôturé en recul de 0,8%.

L'activité manufacturière en Chine a atteint en novembre son niveau le plus élevé depuis trois ans, signe que la reprise de la deuxième économie mondiale se poursuit après la crise liée au coronavirus.

L'indice PMI manufacturier officiel de la Chine a progressé à 52,1 en novembre, contre 51,4 en octobre, selon les données publiées lundi par le Bureau national des statistiques. Les économistes sondés par le Wall Street Journal prévoyaient une hausse plus modérée, à 51,5.

Les investisseurs surveilleront lundi l'indice des prix à la consommation de novembre en Allemagne, la réunion de l'Eurogroupe et celle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

OBLIGATIONS

Le rendement de l'obligation du Trésor américain à dix ans s'inscrit en légère baisse lundi par rapport à son niveau de 0,841% de vendredi.

Le marché obligataire américain a progressé vendredi, en raison de nouvelles restrictions d'activité pour les entreprises et les consommateurs américains face au Covid-19. En Europe, les marchés de la dette ont également gagné du terrain et le rendement du Bund allemand à 10 ans a terminé à -0,59%, son niveau le plus bas depuis trois semaines.

Les obligations ont également pu bénéficier vendredi de l'achat par les investisseurs d'obligations à long terme, afin de préserver la maturité de leur portefeuille avant la fin du mois. En outre, les investisseurs envisagent la possibilité que la Fed assouplisse sa politique en décembre. Selon les analystes, un affaiblissement des indicateurs économiques pourrait contraindre la banque centrale à modifier ses achats d'obligations au profit de titres à maturité longue.

CHANGES

L'euro progresse lundi matin face au dollar, mais peine toujours à sortir de sa récente fourchette de fluctuation car les investisseurs anticipent de nouvelles mesures de soutien de la part de la Banque centrale européenne (BCE), indique Unicredit.

"L'issue de la réunion de la BCE du 10 décembre empêche un franchissement définitif des points hauts de cette année, à 1,2011, avant la fin 2020, même en tenant compte de la possibilité que la [Réserve fédérale] opte également pour une hausse de ses achats d'actifs lors de sa réunion du 16 décembre", explique Roberto Mialich, stratégiste devises chez Unicredit. L'"impasse" dans laquelle se trouve la paire euro-dollar devrait se poursuivre dans les jours à venir, selon lui.

PETROLE

Les cours du pétrole reculent lundi matin. Les investisseurs attendent la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés, programmée lundi et mardi, et craignent que la récente progression des cours n'annihile tout sentiment d'urgence lors de cette rencontre.

"Compte tenu des signes de désaccord au sein du groupe, il est possible que la réunion de l'Opep+ ne soit pas à la hauteur des attentes", prévient le courtier Axi.

A 7h30, le contrat de février sur le Brent de mer du Nord perdait 1,14 dollar, à 47,11 dollars le baril, tandis que celui de janvier sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex abandonnait 1,03 dollar, à 44,50 dollars le baril.