Uber a discrètement mis fin à ses activités en Côte d’Ivoire le 24 septembre 2025, après six années de présence à Abidjan. Aucun communiqué officiel n’a été publié pour expliquer ce retrait, mais selon Jeune Afrique, des notifications ont été envoyées à la fois aux conducteurs et aux utilisateurs pour les informer de l’arrêt des opérations de l’entreprise en Côte d’Ivoire.

La plateforme de réservation de chauffeurs est présente en Côte d’Ivoire depuis 2019. Sur le plan réglementaire, Uber s’est heurté à des exigences de plus en plus strictes imposées par les autorités locales, notamment en matière de licences et de conformité. Ce cadre législatif complexe, combiné à une pression croissante des chauffeurs mécontents, a rendu l’exploitation du service de plus en plus difficile. Ce n’est pas le premier revers de la société sur le continent : en 2022, Uber avait suspendu ses opérations en Tanzanie, à cause d’obstacles réglementaires. L’entreprise reste encore active au Nigeria, au Ghana, au Kenya et en Afrique du Sud, bien que dans ces marchés aussi, elle fasse face à des défis notamment des protestations de chauffeurs et des revendications sur les commissions. Le départ d’Uber laisse désormais le champ libre à ses concurrents à Abidjan, notamment Yango, qui renforce sa présence sur le marché en développant des partenariats locaux.