Lors de l’ouverture des assemblées annuelles du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque mondiale à Washington le jeudi 13 octobre 2022, les dirigeants des deux institutions ont déploré le peu d’avancée sur la restructuration des dettes des pays émergents et en développement.  Ils se sont alarmés de la montée des périls. Le patron de la Banque mondiale redoutant une crise de dette. Le mécanisme de restructuration élaboré par le G20 sera revu par le FMI.

Inexistants, mal conçus ou trop lents, sont les termes avancés par les dirigeants de la Banque mondiale et de la FMI lorsqu’ils évoquent les mécanismes actuels de restructuration des dettes publiques et privées des pays émergents et en développement. En effet, les risques de tensions sur la dette sont à la hausse suite à la montée des prix  surtout ceux de l’alimentation qui compose une large partie du panier des achats dans les pays pauvres et celle des taux d’intérêts. Ainsi, le président de la Banque mondiale et la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) n’ont pu que s’alarmer de la montée des périls. A en croire le président de la Banque, David Malpass, une « cinquième vague de crise de la dette » est en vue.

De son côté, Kristalina Georgieva patronne du FMI a rappelé que près d'un quart des pays émergents et jusqu'à 60 % des pays les plus pauvres risquent d'être confrontés à une crise de leur endettement et de difficultés grandissantes s’annoncent. Pour cela, depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le FMI a lancé 16 programmes d'aide pour un total de 90 milliards de dollars. Kristalina Georgieva a indiqué le jeudi 13 octobre qu’ « ils étudient actuellement 28 autres demandes ».

Aussi, a-t-elle souligné que son institution avait encore les moyens d'octroyer des crédits. De ce fait, le potentiel est estimé à 700 milliards de dollars et elle n’(en a pas moins appelé les pays du G20 à revoir leur copie pour opérer les restructurations de dettes.